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© portrait of young woman with snowboard, in the snow, on winter holiday

Comment les stations de ski s’adaptent au Covid-19

Kathleen Wuyard

Arrivée sans crier gare à l’hiver 2019, la pandémie de Covid-19 a rapidement atteint des sommets dans les stations de ski, celle d’Ischgl étant notamment épinglée pour avoir fait “effet boule de neige” dans le monde entier. À l’aube de la saison 2020, comment les stations se préparent-elles?


Avec appréhension, d’abord. Alors que les mesures sanitaires sont appelées à se prolonger en France pour faire baisser la courbe d’infections, Dominique Marcel, PDG de la Compagnie des Alpes, déclarait ce lundi 16 novembre au micro d’Europe 1 que si les stations ne peuvent pas ouvrir, cela donnera lieu à une avalanche économique catastrophique, et c’est “tout un écosystème” qui sera rudement impacté. Et Europe 1 de rappeler que rien qu’en France, “les stations de ski accueillent chaque année environ cinq millions de skieurs et génèrent 11 milliards d’euros d’activité. On estime que 120.000 emplois saisonniers sont liés aux stations”. Raison pour laquelle il est hors de question pour les stations de baisser les bras face à l’ennemi invisible. “Nous ne sommes pas résignés, nous nous battons pour une ouverture” promettait ainsi Dominique Marcel. Mais attention, pas n’importe comment, car si les stations françaises se disent prêtes à accueillir les mordu.e.s de glisse lors des vacances de Noël, il ne s’agit pas de donner lieu à un nouveau pic de contagion qui compromettrait gravement le moment-clé de la saison, les vacances de Carnaval.

Les stations de ski dans le brouillard


D’autant plus qu’à l’heure actuelle, les régions Savoie et Haute-Savoie sont frappées de plein fouet par la pandémie et ont le triste honneur d’être en tête du palmarès français des contaminations, le taux de reproduction du virus y étant supérieur à un. À titre comparatif, en Belgique, alors même qu’on fait partie des “mauvais élèves européens”, il oscillait entre 0,447 et 0,795 selon les derniers chiffres officiels. Vendredi 13 novembre, le Ministre de l’Economie français, Bruno Le Maire, la Ministre du Travail, Elisabeth Borne, et le Secrétaire d’Etat chargé du tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, se sont entretenus avec les ordonnateurs des montagnes pour discuter de la marche à suivre, mais à l’heure d’écrire ces lignes, le doute reste complet sur l’ouverture officielle des stations et le lancement de la saison.


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Ce qui n’empêche pas certaines d’entre elles d’avoir déjà tout mis en place pour un ski “COVID-friendly“. Dans le Val d’Arly, 4 stations-villages à la croisée des Aravis, du Beaufortain et du Mont-Blanc, on a retenu les leçons de la saison passée, fortement écourtée, et on a mis toutes les mesures imaginables en place pour pouvoir accueillir les vacanciers en toute sécurité. Respect strict du “Protocole National des Bonnes Pratiques” en ce qui concerne l’accueil et le nettoyage des location saisonnières, animations repensées dans le respect des gestes barrières et de la distanciation, mais aussi annulation garantie sans frais pour tout motif lié au COVID: aucun détail n’a été laissé au hasard à l’ombre du Mont-Blanc. Ce qui ne veut pas dire pour autant que les habitants de la région abordent la saison sereinement, ainsi que l’explique Pierre Brand, Directeur de l’Office de Tourisme du Val d’Arly.

On envisage le démarrage de saison avec inquiétude. Nous ne savons pas quand les réservations vont reprendre, mais nous sommes optimistes pour la suite. Nous nous attendons à une forte fréquentation de dernière minute, lorsque le confinement sera levé”.


D’autant que pour savourer la poudreuse en toute sécurité, les petites stations sont peut-être la solution. Peu propices aux foules et au tourisme de masse, elles offrent en toute saison la possibilité d’un séjour à taille humaine, et en temps de pandémie, le réconfort de ne pas se trouver coincé parmi une avalanche de touristes.

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