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Pourquoi la dernière campagne de ““Ni Putes Ni Soumises”” suscite la polémique

Kathleen Wuyard

Ces derniers jours, Ni Putes Ni Soumises” a suscité le buzz avec sa dernière campagne vidéo contre le harcèlement de rue, “A notre place”. Le principe? Grimer un homme en femme le temps d’une journée afin qu’il puisse se rendre compte de ce que ça fait de se balader dans l’espace public quand on est de sexe féminin. Un parti pris osé, qui est loin de plaire à tout le monde.


« Je me suis senti extrêmement vulnérable ». C’est ainsi qu’Antoine, l’acteur de 23 ans choisi pour se transformer en femme par “Ni Putes Ni Soumises” a résumé son expérience. “Très beau cul”, “Ah j’suis excité là”, “Tu me donnes ton numéro”,... Il faut dire qu’il a reçu son lot de remarques sexistes durant ses quelques heures seulement dans la peau d’une femme. Choquant, pour un homme, tristement habituel pour toutes celles pour qui l’espace public prend parfois des allures de terrain miné. C’est d’ailleurs exactement l’objectif que poursuivait l’association avec cette campagne: secouer les consciences, surtout celles de ces Messieurs, qui quand ils ne sont pas agresseurs sont en tout cas largement ignorant du vécu des femmes en rue.

Nous avons souhaité offrir une vision objective de ce qui se passe réellement dans la rue, de ces violences si courantes qu’elles en deviennent banales, à tort”


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Sauf que pour offrir une vision objective, il eût mieux valu faire appel à de vraies femmes, ainsi que le reprochent les détracteurs de la campagne. Sur Twitter, la militante féministe Caroline de Haas a résumé son mécontentement avec une ironie mordante: “Heureusement qu’il y a des hommes qui témoignent de ce que vivent les femmes, sinon on pourrait ne jamais être au courant *Soupirs*”. De quoi attiser le débat sur les réseaux sociaux, entre les détracteurs de la vidéo, majoritairement féminines, et ceux qui saluent la démarche pour son originalité (et surtout, sa capacité à faire parler d’elle).


Du côté de chez NPNS, on persiste et signe: “il est grand temps de prendre conscience de la réalité du quotidien de certaines femmes pour réagir et agir, afin qu’aujourd’hui elles soient toutes respectées et n’aient plus jamais peur de circuler dans la rue”. Et on répond aux critiques: “pour être exact: cette vidéo est certes critiquée par quelques-unes, mais retransmise et saluée par une très grande majorité de femmes – et d’hommes et c’était le but”.

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