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© A young girl wearing a traditional pakhtun / afghani dress with traditional / cultural jewelry with happy facial expression

L’impact glaçant de la crise sanitaire sur les mariages forcés et les mutilations génitales

Kathleen Wuyard

Entre hausse des mariages forcés et augmentation des mutilations génitales depuis le début de la crise sanitaire, pour de nombreuses fillettes, le confinement ne prendra jamais fin. Une fatalité contre laquelle Plan International veut lutter avec sa nouvelle campagne Girls in Crisis.


“La crise du Coronavirus a des implications majeures pour les enfants qui grandissent dans les pays en développement et les régions vulnérables. Ce sont principalement les filles qui en ressentent les conséquences. Au Kenya, par exemple, Georgina ne peut plus aller à l’école. C’est le cas aussi de Bianca, au Paraguay. Et de Yusti, en Indonésie. Comme elles, des millions d’autres filles ne sont plus scolarisées à cause du Coronavirus” dénonce l’ONG Plan International, chiffres plus que préoccupants à l’appui.

Actuellement, quelques 200 millions de femmes ont subi des mutilations génitales. Selon les estimations, la pandémie ajoutera environ 2 millions de cas. Tous les ans, les mariages forcés concernent 12 millions de filles de moins de 18 ans. Au cours des 10 années à venir, les effets économiques et financiers de la crise du Coronavirus y ajouteront un nombre de mariages d’enfants et d’adolescentes estimé à 13 millions”.


Et la liberté reproductive des femmes et des jeunes filles est aussi menacée.

Des victimes indirectes du Coronavirus


En effet, toujours selon Plan International, le confinement ayant réduit l’accès aux moyens de contraception ainsi qu’aux méthodes sûres d’avortement, si le confinement se prolonge, on pourrait voir jusqu’à 7 millions de grossesses (d’adolescentes) non désirées par manque d’accès à une contraception moderne. Et de rappeler, chiffres à l’appui, que

Les problèmes socio-économiques suscités par le virus ont une incidence considérable et grave sur les filles et les femmes en position vulnérable ou précaire dans le monde entier”.


La piste imaginée par Plan International pour dévier de cette catastrophe annoncée? La campagne Girls in Crisis, une récolte de fonds portée par différents bureaux (dont Plan International Belgique) au bénéfice des filles que la crise du Coronavirus met en situation de vulnérabilité ou de précarité dans le monde entier. “Le Coronavirus continue de se répandre dans le monde et de faire un grand nombre de victimes. Mais la pandémie et le confinement qui l’accompagne créent également un nombre accru d’autres victimes. Des victimes indirectes, sans même qu’il y ait eu d’exposition au virus” dénonce encore l’ONG. Qui compte utiliser les fonds récoltés pour protéger les filles des dangers qui les guettent, notamment en finançant la formation de personnel dédié à protéger les filles des violences et de l’exploitation, mais aussi en veillant à l’accès à la contraception et à l’éducation sexuelle ainsi qu’en organisant une aide financière pour les fillettes et leurs familles afin de prévenir les mariages forcés. Envie d’apporter votre pierre à l’édifice? Retrouvez la collecte de fonds ici.

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