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Gare au ““molka””, la tendance odieuse venue de Corée qui menace notre intimité

Kathleen Wuyard

“Molka”, le mot est joli et ferait presque penser à un dessert... Sauf qu’il s’agit de tout sauf d’une douceur, au contraire: le terme désigne la pratique de cacher des caméras dans des toilettes publiques ou des vestiaires pour pouvoir espionner les femmes qui s’y déshabillent. Une “mode” ultra glauque venue de Corée du Sud, dont on espère qu’elle ne passera pas nos frontières.


Chaque jour ou presque, les médias du pays du Matin Calme font état d’un nouveau cas de molka. Cabines d’essayage, vestiaires de piscine, toilettes publiques, salles de gym... Qu’importe l’endroit pourvu que les pervers qui s’adonnent à ce passe-temps dégoûtant puissent y cacher des caméras leur permettant de se rincer l’oeil en toute illégalité. Une pratique qui ne daterait pas d’hier, mais qui dérange plus que jamais à l’ère post #MeToo, ce qui amène enfin la société sud-coréenne à la sanctionner. Récemment, le pays a été secoué d’apprendre qu’une idole de la K-Pop avait filmé ses ébats sans le consentement de ses partenaires, pour ensuite diffuser les vidéos sur Internet, tandis que deux hommes viennent d’être arrêtés pour avoir installé des caméras espion dans des chambres d’hôtel et diffusé les images en direct. Rien qu’en 2017, plus de 5 400 personnes soupçonnées de Molka auraient été arrêtées, rapporte Le Monde. Soit l’équivalent de près de 15 arrestations par jour, des statistiques glaçantes.

 

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Et en Belgique alors?


En 2010, la RTBF avait jeté un pavé dans la mare en révélant qu’un sauna belge sur trois avait des caméras dans ses vestiaires. Justification invoquée par l’association belge des saunas? “C’est pour prévenir les vols”, et les images sont non seulement cryptées mais en plus détruites après 48h. Deux ans plus tard, malaise pour les utilisateurs de l’Aquapark de Nivelles, qui avaient à leur tour découvert des caméras dans les vestiaires. Là aussi, celui qui les avait placées avait affirmé vouloir prendre sur le vif l’auteur de vols commis dans les vestiaires. En mars dernier, à Gand, un individu avait été interpellé après avoir filmé des étudiantes sous la douche. Autant d’affaires qui montrent que la Corée n’a pas le monopole des caméras cachées et que chez nous aussi, le voyeurisme a des adeptes. Et ce, alors même que le voyeurisme figure au Code pénal et que ceux qui s’y adonnent risquent jusqu’à 15 ans de prison si les victimes sont mineures.

Mais comment se protéger?


Si des mesures punitives ne suffisent pas à empêcher les pervers de laisser traîner leurs yeux électroniques en public, quelques mesures de précaution peuvent être prises si vous soupçonnez être en présence d’une caméra cachée. Si vous possédez un iPhone, l’application Hidden Camera Detector vous permet de détecter immédiatement d’éventuelles caméras espion cachées dans la pièce. Le site FunInformatique renseigne également une technique manuelle pour les démasquer, à l’aide d’une lampe de poche ou d’un rouleau de papier.

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