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Enfin une commission pour les Droits des femmes au Parlement bruxellois: ce que ça va changer

Kathleen Wuyard

C’est LA bonne nouvelle du jour: à l’impulsion de de la majorité PS-Ecolo-DéFi, le Parlement bruxellois a donné son accord de principe à la création d’une commission pour les Droits des femmes. Un organe à la direction duquel on retrouve deux femmes de tête et qui laisse espérer le meilleur pour l’avancement de l’égalité des sexes en Belgique.


À l’approche des dernières élections, on vous parlait des candidates qui nous inspiraient et nous rendaient espoir pour le pays, parmi lesquelles Margaux De Ré (Ecolo) et Leila Agic (PS). Et le moins qu’on puisse dire c’est que les deux jeunes élues (moins de 60 ans à elles deux) ne nous ont pas déçues puisque quelques mois seulement après avoir accédé au pouvoir, elles prennent aujourd’hui la tête et la vice-présidence de la commission pour les Droits des femmes qui va voir le jour au Parlement bruxellois.

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Si un organe similaire existe déjà en Wallonie, c’est une première à Bruxelles, et une sacrée raison de se réjouir. Ainsi qu’elle nous l’a expliqué, c’est en prenant les rênes du Comité d’avis pour l’égalité en septembre dernier que Margaux De Ré a réalisé à quel point le champ d’action de ce dernier était limité. “Un comité qui se réunit sur le temps de midi, sans possibilité de produire des textes contraignants, et sans possibilité de demander des comptes aux Ministres. Du coup, avec ma conseillère en égalité, on a discuté avec le Parlement pour savoir ce qu’on pouvait faire. Et la question de la Commission est venue sur la table comme une évidence, une décision dans l’air du temps”. Dans l’air du temps, d’accord. Mais concrètement, ça va changer quoi?

La Commission va pouvoir examiner la question de l’égalité des chances et des droits des femmes dans chaque décision prise par le Gouvernement. Sa mission va être très transversale puisqu’il va s’agir de traiter tantôt des questions de discrimination dans l’emploi, tantôt de budget genré, etc...”


Des mesures contraignantes concrètes


Ok. Mais donc, pour nous, les principales concernées, ça va avoir quoi comme effets? “Les effets concrets, ça va être tous les textes législatifs contraignants qu’on va pouvoir mettre en place. Ca ira du plus simple et facile à mettre en place, comme rendre la tirette obligatoire à Bruxelles, à des missions de long terme beaucoup plus complexe, comme travailler la question des violences faites aux femmes dans notre région. Nous allons travailler étroitement avec les associations qui se penchent sur ces questions, et je m’en réjouis” souligne encore Margaux De Ré. Prendre la tête d’une Commission de cette importance quelques mois seulement dans son premier mandat politique, ça ne l’effraie pas?

Ce qui m’importe, c’est l’objectif politique. On n’a cesse de dire que l’égalité est primordiale, alors donnons-nous les moyens pour que ça arrive ! J’ai l’impression d’être à la tête d’un tout nouveau projet, et donc ma motivation est à la hauteur des potentialités de celui-ci”


D’autant qu’ainsi qu’elle le souligne, dans ce cas précis, être une “petite nouvelle” a son avantage: “on va profiter de mon nouveau regard pour avoir une commission dynamique, innovante, qui saura se montrer ambitieuse”. Et l’élue bruxelloise, Liégeoise d’origine, d’applaudir avec enthousiasme cette double victoire: “ça montre l’importance que prennent les questions d’égalité dans le paysage politique, et puis ça montre également que le Parlement est un lieu qui évolue avec son temps. C’est aussi ça la démocratie !”.

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