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Le sexe entre femmes est porteur de risques élevés

La rédaction

Le sexe lesbien est bien loin d’être sans risque comme on pourrait le croire. Des chiffres alarmants publiés par plusieurs associations tirent la sonnette d’alarme.


Les ASBL SIDA’SOS, Tels Quels et les membres du projet “Go To Gyneco” viennent de mettre au jour des chiffres interpellants concernant la santé sexuelles des “lesbiennes, bies and co”. Ainsi, elles auraient 3 fois plus d’infections sexuellement transmissibles (IST) que les hétéros.

Le sexe entre femmes n’est pas sans risque


Les associations estiment que 95% des lesbiennes ne se protègent pas. “Par conséquent, les lesbiennes sont aujourd’hui plus exposées que les hétérosexuelles aux risques liés aux IST et à un ensemble d’éléments influençant leur santé physique et mentale” expliquent-elles.

L’une des raisons de ces chiffres alarmants semble être la peur de prendre un rendez-vous et de faire face à l’incompréhension: “les nombreux stéréotypes et préjugés liés à la sexualité et au genre aboutissent également à un taux de consultations gynécologiques très bas chez les femmes ayant des relations sexuelles avec des femmes, que ce soit à titre préventif ou curatif. En effet, nombre d’entre elles pensent, par exemple, qu’un suivi gynécologique ne sert qu’à la prescription de contraceptifs et ne se sentent donc pas concernées”. Pourtant, une femme (lesbiennes, bies and co) sur trois ne s’est jamais fait dépister.

Les femmes ayant des rapports avec d’autres femmes n’ont jamais été considérées comme une population à risque face aux IST. “Les lesbiennes ont très peu bénéficié des efforts entrepris par les services publics en matière de prévention en santé sexuelle et ont simplement été oubliées des études et des formations. Pourtant, elles sont au moins autant sexualisées que les hétérosexuelles et ont, en moyenne, plus de partenaires au cours de leur vie” poursuivent les membres de SIDA’SOS et Tels Quels.

Et les témoignages ne manquent pas pour aller dans ce sens. Rarement on met l’accent sur la protection pendant un cunni par exemple. Alors que les risques ne disparaissent pas avec l’absence de pénétration. 

Lire aussi: Comment se protéger des IST entre femmes?

Mieux informer, sans jugement


Pour contrer ce manque cruel d’informations et pour faciliter les démarches de prises de rendez-vous mais aussi pour que les femmes conscientisent l’importance de prendre soin de leur corps, les ASBL SIDA’SOS, Tels Quels et d’autres membres volontaires ont créé le projet “Go To Gyneco”.

Il s’agit d’un projet participatif visant à “améliirer le bien-être des lesbiennes, bies & Co en limitant au maximum les risques de diffusion d’IST, en valorisant les pratiques de safe sex et en encourageant leur suivi médical régulier”.

En pratique, en surfant www.gotogyneco.be, vous pourrez avoir accès à des informations fiables et mises à jour régulièrement mais aussi prendre rendez-vous avec un professionnel de la santé lesbo friendly. “Nous souhaitons créer un réseau de professionnel·les de santé lesbo friendly, recommandé·es par la communauté pour la communauté”, explique le communiqué du projet.

Une initiative qui, on l’espère, informera sur la nécessité d’être suivie régulièrement et d’éviter les mauvaises surprises.

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