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Non, l’amour maternel n’est pas forcément inconditionnel, et un livre brise le tabou

Kathleen Wuyard

“Une maman ça pardonne tout”, veut l’adage qui cimente encore un peu plus la croyance que l’amour maternel est inépuisable et inconditionnel. Sauf que non, ainsi que Constance Debré a pu le réaliser, et elle relate son expérience dans “Love Me Tender”, son nouveau coup de poing littéraire.


Il faut dire que la Parisienne n’en est pas à son coup d’essai. Dans une autre vie, cette fille d’un milieu bourgeois on ne peut plus comme il faut formait un couple sage et envié avec son mari, père de son petit garçon. Mais ça, c’était avant qu’elle s’avoue à elle-même, et à ses proches, qu’elle aimait les femmes. Une révélation aux airs de déflagration, qui a dynamité son couple, sa famille et ses repères, et qu’elle avait raconté sans filtre dans “Play Boy”, premier livre autobiographique paru en 2018, et véritable sensation dans le milieu de l’édition. Au gré de 160 pages d’une écriture crue et puissante, l’ancienne avocate de 48 ans racontait cette révélation, ce besoin viscéral de séduire et de plaire, et ce nouvel univers charnel qui s’ouvrait à elle en s’autorisant enfin à aimer les femmes, et à leur faire l’amour aussi. Acclamé par l’intelligentsia parisienne, qui n’a pas manqué de saluer l’audace, son livre a eu l’effet inverse au sein de sa famille, et particulièrement auprès de son ex-mari, qui aurait alors selon Constance Debré décidé de se venger en la coupant de son fils.

 

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Un amour comme les autres


Une stratégie payante, l’auteure révélant comment, après de nombreuses tentatives infructueuses de renouer le contact, elle a finalement décidé de couper les ponts avec son enfant qui ne voulait plus d’elle. “Je ne vois pas pourquoi l’amour entre une mère et son fils ne serait pas exactement comme les autres amours. Pourquoi on ne pourrait pas cesser de s’aimer”.

Pourquoi on ne pourrait pas rompre. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas s’en foutre une bonne fois pour toutes, de l’amour, de l’amour prétendu, de toutes les formes d’amour, même de celui-là”


Parce que sociétalement, c’est peut-être un des derniers tabous, mais les tabous, Constance Debré s’en fout et elle les brise avec un abandon en transgression complète avec l’héritage familial de cette petite-fille de Ministre, un temps elle-même star du Barreau parisien avant de changer radicalement de vie.

 

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Tête-brûlée, Constance Debré? Ainsi qu’elle le confie à Fabrice Gaignault, si elle a “rompu” avec son fils, ce n’est pas sur un coup de tête, mais au contraire, pour garder la tête froide.

J’ai fait un grand bout de chemin vers mon fils, mais à un moment, quand ça ne rencontre aucun écho, il faut fermer la porte. J’avais deux choix: en crever ou devenir folle. J’ai préféré fermer la boîte”.


Et de souligner que selon elle, il est possible de rompre avec un enfant. Ce qui ne veut pas dire renoncer à l’amour pour autant, au contraire: “j’en ai plus que jamais besoin” confie l’auteure de “Love Me Tender”.

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