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© Aron Visuals@Unsplash

La peur est-elle vraiment le meilleur moyen de nous rendre plus écolo?

La rédaction

Le réchauffement climatique, la fonte des glaces, la disparition de nombreuses espèces, le smog... des catastrophes écologiques dont on entend parler en permanence et qui nous font peur. Mais alors cette atmosphère anxiogène est-elle le meilleur moteur pour nous faire agir pour la planète?


La crise écologique que nous vivons suscite l’inquiétude et nous laisse imaginer des scénarios tous plus horribles les uns que les autres quant à la fin du monde ou du moins de la vie humaine. Mais cette angoisse permanente à propos du climat, de la pollution et de la surconsommation des ressources, ne nous paralyse-t-elle pas plutôt qu’elle ne nous incite à agir?

Positivisme vs alerte


Nombreux sont ceux parmi nous, qui pensent que la peur peut être un frein à l’action et donc ralentir le combat écologique. Ceux-là affirment qu’il vaut mieux être optimiste, en parlant des solutions et des alternatives qui peuvent sauver la planète afin de booster chacun à changer ses habitudes. Mais en réalité les études sur le sujet montrent le contraire, comme celle-ci publiée en 2016 dans le journal Global Environmental Change.

La peur, moteur de prise de conscience et d’action


Si l’on expose les mêmes personnes à des campagnes différentes sur l’écologie, comprenant d’un côté des messages optimistes, d’un autre des messages plutôt neutres et de enfin des propos plus pessimistes et alarmants, avec des fatalités énoncées, on remarque que les gens sont plus réceptifs et plus touchés par ceux qui les ont angoissés. La peur serait donc la plus à même de susciter une prise de conscience et un changement de comportement.

Pourquoi réagit-on plus favorablement  à l’angoisse qu’à l’espoir ?


Lorsque nous sommes exposés à la peur, nous sommes plus enclins à agir afin de nous libérer de ce sentiment car il nous impacte directement et nous amène à nous sentir concerné. À l’inverse, un message optimiste aura pour effet de nous relaxer et de nous pousser à croire que l’action peut attendre. En effet, avoir peur pour sa vie, ses enfants, leur avenir et leur santé, motive à changer durablement les choses. Faut-il donc faire appel à l’instinct de survie et au côté auto-centré de chacun pour le pousser à agir ?

La peur de perdre, plus forte que tout


Les campagnes écologistes utilisent de plus en plus l’humour et évoquent bien plus les solutions et alternatives pour sauver la planète au quotidien, comme le recyclage, le troc, les achats de seconde main ou le commerce collaboratif, qui sont de plus en plus répandus. Mais il semble pourtant, que seule la peur suscite l’émotion capable de mobiliser la prise de conscience et la volonté nécessaire pour que chacun change et s’engage pour le bien-être de l’environnement. La peur de tout perdre, nous fait mesurer la valeur de ce que nous avons et la menace qui pèse sur les épaules de l’humanité. C’est ce même raisonnement qui nous amène d’ailleurs à prendre conscience de l’amour que l’on porte à une personne et des sacrifices que l’on serait prêt à faire pour elle, seulement lorsqu’elle est sur le point de nous quitter.

Que l’on soit motivé par la crainte ou par l’envie d’avancer, l’important reste d’agir. Et cela passe d’abord par des petits gestes comme le tri des déchets, les économies d’énergie et l’utilisation des transports en commun plutôt que de la voiture par exemple. L’essentiel est de garder à l’esprit que chacun est maître du destin de tous, et que les plus grands changements commencent par de petites initiatives.

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