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““Je n’ai pas été payé””: des SOS découverts dans des vêtements Zara

Justine Rossius

Début novembre, des clients de la boutique Zara ont trouvé des messages de détresse sur les étiquettes des vêtements de la marque: “J’ai fabriqué cet article que vous vous apprêtez à acheter mais je n’ai toujours pas été payé”.


 

Selon les informations d’Associated Press, des clients d’un magasin de la chaîne Zara à Istanbul ont trouvé des messages de détresse sur les vêtements qu’ils avaient achetés dans la boutique. Ces messages ont été signés par des ouvriers du textile, travaillant chez la manufacture Bravo Tekstil. Le Groupe Inditex (à qui appartient Zara) avait fait fabriquer des vêtements dans cette manufacture, tout comme les chaînes Mango et Next.

 

Pas de salaire


Ces appels à l’aide disaient notamment: “J’ai réalisé cet article que vous êtes sur le point d’acheter, mais je n’ai pas reçu de salaire pour le faire”. Selon le site Refinery29, Bravo Tekstil employait 140 ouvriers pour la réalisation des pièces Zara. Mais la firme a fermé en juillet 2016, avec comme conséquence de laisser pour compte ces 140 ouvriers, qui ne percevaient déjà plus de salaires depuis un certain temps.

 

Vers un fonds de secours


Selon Inditex, qui nous a contacté:

Inditex a payé toutes ses obligations contractuelles à Bravo Tekstil et a défini une proposition avec la filiale locale de IndustriALL, Mango et Next, pour créer un fonds de secours pour les travailleurs touchés par la disparition frauduleuse du propriétaire de l’usine Bravo. En ce moment, IndustriALL, avec le soutien d’Inditex, négocie toujours avec son syndicat affilié en Turquie pour essayer de parvenir à un accord.


Le fonds de secours couvrirait les salaires impayés, les indemnités de préavis, les congés annuels inutilisés et les indemnités de départ des employés qui travaillaient au moment de la fermeture soudaine de leur usine en juillet 2016.

 

Un scandale qui perdure


Impuissants face à cette injustice, les ouvriers de cette usine n’ont eu d’autres recours que de s’adresser directement aux consommateurs de Zara. Et l’initiative semble payer puisque 25 000 personnes ont déjà signé la pétition sur change.org qui exige que l’entreprise Bravo rémunère ses salariés. Mais le scandale des conditions de travail des ouvriers des entreprises textiles de grandes chaînes n’est pas nouveau. En 2013, l’effondrement du Rana Plaza, immeuble qui abritait des ateliers de confection pour de grandes marques populaires, au Bangladesh, avait déjà alerté le grand public sur leurs conditions de travail déplorables.

 

 

Pour aller plus loin:


 

 

 

 

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