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Rana Plaza: les ouvriers demandent justice 3 ans après

Justine Rossius
Le 24 avril dernier, le monde célébrait un triste anniversaire: celui de l'effondrement du bâtiment Rana Plaza, qui abritait des usines textiles, tuant ainsi que plus de 1000 personnes. L'occasion pour des milliers d'ouvriers de demander justice dans les rues du Bangladesh.

Le 24 avril 2013, le bâtiment industriel Rana Plaza au Bangladesh s'écroulait comme un château de cartes. À l'intérieur? Des ouvriers adultes et des enfants, confectionnant des fringues. Celles qu'on achète dans les grandes enseignes. Les secouristes avaient passé des semaines à tenter de récupérer les corps dans les décombres. Cette catastrophe, qui a tué plus de 1100 personnes, a ainsi laissé des familles en deuil, des enfants orphelins.

 

Les condamnations se font attendre

En décembre dernier, le propriétaire du Rana Plaza, Sohel Rana avait été inculpé. Son crime? Avoir forcé les ouvriers à venir travailler alors que des fissures étaient apparues la veille sur les murs. Scandaleux. Et les ouvriers demandent maintenant que les condamnations tombent. Ce dimanche, ils sont sortis dans les rues du Bangladesh, à Dacca, près d'un cimetière où avait été enterré des centaines de victimes.

 

rana

 

Le danger rôde toujours

C'est que le danger n'a pas été éradiqué depuis ce terrible évènement. Interrogées par l'AFP, des couturières ont expliqué dimanche:

Nous sommes toujours inquiètes de ce qui peut se produire si un incendie éclate ou si l’immeuble s’effondre. Nous mourrons comme les employés du Rana Plaza.

Une angoisse quotidienne, carrément inhumaine. Trois ans plus tard, seule une fraction des 4.500 ateliers textiles ont reçu la certification de sécurité. Il y a encore du chemin. Et le secteur, qui emploit quelques quatre millions de personnes, reste l'une des seules alternatives pour les habitants.
 

Des coupables bien connus du grand public

Cette affaire dramatique avait levé le voile sur une problématique de taille: les conditions de travail déplorables et les salaires très bas dans le domaine du textile. Pour rappel, de nombreux groupes connus comme Primark, Carrefour, Benetton et autres, ont été soupçonnés d'avoir sous-traité leur production de vêtements au Rana Plaza.  Il est évident que ces maîtres de la fast-fashion se doivent d'être au centre du débat et de devenir les pioniers d'un monde plus solidaire, plus éthique et plus digne. Plus respectueux des droits humains. Mais là où le profit est roi, le combat risque d'être long.

 

Pour vous renseigner à ce sujet, on vous conseille le documentaire "The True Cost" (dispo sur Netflix), qui explore l'impact de la mode sur l'environnement et la population. Bouleversant!

 

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