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© @Getty Images

CORONAVIRUS: 1 travailleur sur 2 est en proie à l’anxiété et à la dépression

Camille Hanot
Camille Hanot Journaliste

La crise du Coronavirus impacte la santé mentale des Belges. Les répercussions sont déjà visibles. Selon une étude d’IDEWE et de la KU Leuven, près d’un travailleur sur deux est en proie à l’anxiété et à la dépression.


Comment se portent les travailleurs belges après 4 semaines de confinement? C’est la question sur laquelle se sont penchés la KU Leuven et IDEWE – service externe pour la prévention et la protection au travail. À l’issue d’un sondage sur plus de 6 500 travailleurs belges, on observe que près de la moitié des travailleurs (48 %) souffrent d’anxiété et de dépression. Les sondés ressentent au minimum deux des problèmes suivants:

  • J’ai eu l’impression d’être constamment sous pression (53 %)
  • J’ai manqué de sommeil à cause de mes inquiétudes (41 %)
  • Je me suis senti malheureux et déprimé (40 %)
  • J’ai eu l’impression de ne pas pouvoir gérer mes difficultés (26 %)


À noter que les résultats divergent fortement d’un secteur à l’autre. L’anxiété et la dépression sont les plus ressentis dans les secteurs cruciaux des soins de santé, de l’alimentation et des services de secours. 

Troubles du fonctionnement journalier


Pour 38 % des travailleurs belges, la crise du coronavirus a des répercussions négatives sur leur fonctionnement journalier. Exemple?

  • J’ai eu (beaucoup) plus de mal que d’habitude à me concentrer sur mes occupations (50 %).
  • Mes activités quotidiennes m’ont procuré (beaucoup) moins de plaisir (43 %).
  • J’ai eu (beaucoup) moins le sentiment d’être aussi heureux que d’habitude (43 %).
  • J’ai eu (beaucoup) moins le sentiment d’être aussi occupé que d’habitude (37 %).
  • J’ai été (beaucoup) moins en mesure de prendre des décisions (22 %).
  • J’ai été (beaucoup) moins en mesure de faire face à mes problèmes (14 %).


Notons que ce sont les personnes seules et sans enfant qui rencontrent le plus de difficultés à gérer le stress et la solitude résultant du confinement.

Travailler ou non


L’étude révèle également que le fait de travailler encore ou non a des répercussions négatives. Sans surprise, le chômage temporaire a des conséquences sur la santé mentale.

Malgré la pression au travail élevée et les conditions de vie au travail difficiles qui entraînent inévitablement du stress et de l’anxiété, cette étude montre que le fait de travailler joue énormément sur notre état d’esprit. Le travail continuera à avoir des répercussions importantes sur notre santé mentale même après la crise, et travailler en toute sécurité peut prévenir les problèmes de santé mentale. C’est pourquoi il est déjà important pour les entreprises d’avoir une discussion avec leurs travailleurs concernant la manière dont elles veulent gérer la reprise du travail en toute sécurité” explique le Dr Lode Godderis d’IDEWE et de la KU Leuven.

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