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Comment notre passion pour les animaux mignons les menace d’extinction

Kathleen Wuyard

Des vidéos de chat à gogo. Des comptes Instagram entiers dédiés à des animaux plus mignons les uns que les autres. Une passion pour les créatures adorables, du capybara aux mini cochons en passant par la loutre. Qui est aujourd’hui menacée d’extinction, précisément à cause de l’engouement autour de sa mignonnitude.


Nicole Duplaix, co-présidente du groupe spécialisé sur les loutres à l’Union internationale pour la conservation de la nature citée par nos confrères de la RTBF est sans appel: le commerce illégal des loutres a connu un pic exponentiel ces derniers temps. Jusqu’à menacer cet adorable mammifère d’extinction. La faute au réchauffement climatique, à la déforestation? Non, aux réseaux sociaux! En effet, selon les écologistes, la popularité des loutres en ligne aurait donné lieu a un véritable pic de la demande, particulièrement dans les pays d’Asie. Et tant pis si les loutres sont tout sauf des animaux de compagnie: au Japon, où ils se monnayent jusqu’à 10 000 dollars le dernier accessoire à la mode est un bébé loutre, à afficher fièrement sur toutes ses photos super #kawaii. Une catastrophe, particulièrement cruelle: les vidéos trop cute où des loutres tournent sur elles-mêmes? Il ne s’agit pas d’une farce de ces petits animaux à la bouille adorable mais bien d’une manifestation de leur souffrance.

Une loutre en captivité immortalisée par Aaron Gekoski pour le compte d’Animal Protection

Bon à savoir également: au-delà du fait qu’il s’agit donc d’animaux sauvages, pas faits pour la domestication, les loutres font de piètres animaux de compagnie en raison de leur odeur (imperceptible sur les photos, forcément...) mais aussi de leur tendance à mordre. À l’époque où la mode était aux ratons laveurs ou aux renards “de compagnie” (ici aussi, il s’agit d’animaux sauvages), des personnes en ayant recueilli le temps qu’ils se refassent une santé et puissent repartir dans la nature avaient mis en garde. Une famille d’accueil d’une jolie renarde rousse avait ainsi posté une photo plutôt gore d’une main sanguinolente, après que leur petite protégée ait sorti les crocs et les griffes. Pareil pour les heureux gardiens d’un raton-laveur qui n’avait aussi pas hésité à attaquer. Logique, puisqu’on le rappelle: ce.sont.des.animaux.sauvages. 

 

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Du côté de Wildlife Not Pets, une association canadienne dédiée à la préservation des animaux sauvages dans leur habitat naturel, on tirait déjà la sonnette d’alarme en mai dernier. Premier rappel, qui semble évident, et pourtant: “juste parce qu’un animal est mignon, ça ne veut pas dire que vous devez le ramener à la maison”. Et de dénoncer le fait que, pour pouvoir être vendus ou exhibés dans des “cafés à loutres”, les bébés sont arrachés à leurs parents, qui sont électrocutés ou tués quand ils tentent de protéger leurs petits. Résultat: 3 des 4 espèces de loutre originaires d’Asie du Sud-Est sont également en voie d’extinction. Cause du décès: overdose de popularité. Marrant, comme du coup, c’est tout sauf mignon.

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