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Flair Book Club: ““La tristesse a le sommeil léger””, une chronique émouvante du temps qui passe

Kathleen Wuyard

Erri Gargiulo vient du sud de l’Italie, il est un peu paumé, parfois nostalgique, il vit avec ses doutes et ses regrets, et il est raconté avec beaucoup de justesse, d’humour et d’émotion par Lorenzo Marone dans “La tristesse a le sommeil léger”, un petit bijou qui nous a vraiment touchées. 

Le résumé


Je m’appelle Erri Gargiulo, et je me shoote à l’espoir depuis quarante ans. J’ai commencé à espérer à l’âge de cinq ans, quand je me suis fait l’illusion que mes parents allaient arrêter de se disputer... J’ai espéré que mes frères seraient enlevés par des terroristes, qu’Arianna deviendrait ma petite amie, que Giulia ne pourrait plus se passer de moi, que Matilde m’accueillerait dans son lit, que l’équipe de Naples gagnerait le championnat, que, tôt ou tard, je deviendrais dessinateur de BD. En fin de compte, j’ai compris qu’il est faux de dire que l’espoir ne devient jamais réalité. C’est une pure et simple question de probabilités : plus on a de désirs, plus il y a de chances qu’ils se réalisent”.

Le temps d’un dîner, Erri Gargiulo se souvient, se raconte et fait un choix décisif pour le reste de son existence... À la fois drôle et subtile, portée par une construction originale et parfaitement maîtrisée, une comédie douce-amère qui brosse le portrait d’un homme et de sa famille, microcosme foisonnant, moderne, recomposé, à l’image de l’Italie du Sud d’aujourd’hui, aussi nostalgique qu’électrique.

Pourquoi on a aimé?


Après “La tentation d’être heureux”, Lorenzo Marone signe à nouveau un roman très émouvant, où il sublime le quotidien, parle avec beaucoup de délicatesse de la nostalgie et du temps qui passe, et nous fait passer, nous, du rire aux larmes. La fameuse tristesse du titre n’est jamais pesante, et aurait même plutôt un effet libérateur, en nous mettant face à nos propres doutes et regrets, parfois si semblables à ceux des autres. On apprécie tout particulièrement l’ironie et l’humour mordant de Lorenzo Marone, et quand on referme la dernière page, on a l’impression d’être vraiment allés à la rencontre de l’auteur et de ses personnages.

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