Crosset, pour qui habite Liège, ça a un délicieux goût de madeleine de Proust. Les bûches des Noëls en famille, le cramique beurré à l’heure du goûter, sans oublier la spécialité de la maison, le Javanais, à savourer chez papy et mamy avec un café au lait. Une enseigne savoureuse et populaire pourtant aujourd’hui menacée.
En cause, les loyers toujours plus élevés pour les commerces du centre, qui avaient déjà forcé la Danish Tavern à mettre la clé sous la porte l’année passée. Selon la rumeur, pour sa petite boutique de la place Cathédrale, Crosset paierait jusqu’à 8 000 euros de loyer par mois. Autant dire qu’il faut en vendre des cramiques pour parvenir à payer son loyer... Et la famille, qui est la troisième génération à préparer pain et pâtisseries pour les Liégeois, n’y est plus parvenue.
Pour tenter de garder la tête hors de l’eau, Crosset a tout tenté, du concordat au sursis en passant par la réorganisation judiciaire. Rien n’y a fait: à la mi-avril, les créanciers de la pâtisserie ont refusé le plan d’échelonnement des dettes, avec pour conséquence, un dépôt de bilan inévitable. Mais aussi le fait que bientôt, à Liège, les goûters n’auront plus le même goût qu’avant...
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