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Cécile de France

CÉCILE DE FRANCE: ““Être connecté au présent, c’est ce qu’il y a de meilleur””

L’intelligence artificielle peut-elle remplacer l’humain? C’est un peu la question que se pose Clarissa, le personnage interprété par Cécile de France dans son dernier film Dalloway.

Êtes-vous une adepte de l’intelligence artificielle?

« Non, pas du tout. Je n’en ai pas besoin dans mon métier, ni même dans ma vie personnelle. Je ne suis pas très à l’aise avec cette technologie. »

C’est ce qui vous a donné envie d’accepter ce rôle?

« Oui, parce que le film ne parle pas que de cette technologie qui nous fait réfléchir. Ce film parle aussi beaucoup de notre humanité. Clarissa, l’héroïne que j’interprète, avec ses failles, ses névroses, ses traumatismes crée ce lien avec Dalloway, une IA, qui va entrer dans son cerveau et disséquer ses émotions et petit à petit se nourrir de son âme, et s’humaniser à son tour. »

Peut-on être ami·e avec une IA?

« Oui, je pense. Il y a même des gens qui sont amoureux. Alors pourquoi pas, mais est-ce que c’est assez fiable? On entend parler de suicides ou de détresse mentale provoquée par une défaillance de la machine. Donc c’est un sujet sensible. »

Avez-vous rencontré Mylène Farmer, qui prête sa voix à Dalloway?

« Oui. On a décidé d’enregistrer les répliques de Mylène en amont. C’était l’occasion de passer quelques jours ensemble en studio. J’ai découvert quelqu’un de bienveillant, généreux, avec qui je me suis tout de suite très bien entendue. »

Dans le film, on pousse inconsciemment des artistes à souffrir pour créer. Un artiste doit-il souffrir pour être productif?

« Non, pas forcément. Moi, par exemple, je suis actrice et je m’amuse dans mon art. Je prends beaucoup de plaisir quand je dois jouer. J’aime raconter des histoires et interpréter plein de personnages différents. J’ai un rapport assez ludique avec mon métier. »

Avez-vous des points communs avec votre personnage?

« Ça, c’est une question à laquelle je ne peux pas répondre, parce que je ne me la pose jamais. A posteriori, ce n’est pas évident. Elle est écrivaine, je suis actrice. Nous sommes artistes toutes les 2, mais c’est tout! »

Ce film se déroule dans un futur proche. À choisir, vous préférez vivre dans le passé ou le futur?

« Clairement dans le présent! Car c’est ma vie et je ne veux pas passer à côté. Mais il y a plein d’époques assez fascinantes que j’ai pu découvrir au cinéma. J’ai toujours aimé les films d’époque et j’ai eu la chance de pouvoir en faire quelques-uns. Le futur est plus angoissant, car on vit avec beaucoup de problématiques environnementales et humaines. À choisir, je préfèrerais vivre dans le passé. Mais être connecté au présent, c’est ce qu’il y a de meilleur. »

Ça vous inquiète le futur?

« Je ne suis pas de nature inquiète, mais comme je me suis beaucoup documentée sur l’IA et les technologies qui avancent à une vitesse hallucinante, je me dis qu’il est temps de se questionner, de prendre conscience des dangers, des risques, que ces technologies nous dépassent. »

Peut-on dire que ce film aborde aussi le sujet de la santé mentale?

« Je ne sais pas, mais on s’est amusés à perdre le spectateur, à l’emmener sur une piste pour qu’il se fasse son propre avis. Ça fait partie du thriller, on lui demande de se positionner. Il y a plein de pistes intéressantes. On est allés aux frontières de la folie. À chacun de faire son cheminement en étant emmené par le personnage. »

On peut rire sur le tournage d’un thriller un peu sombre?

« Bien sûr! On est très concentrés, toute notre énergie est vouée à ces palettes d’émotions intenses, mais il y a toujours un plaisir! Peu importe la couleur de l’émotion, c’est toujours un plaisir de raconter une histoire, de continuer à explorer la psyché humaine pour la raconter aux spectateurs. »

Entre le thriller, la comédie romantique, le film d’époque… qu’est-ce que vous préférez?

« J’aime justement la variété, ne pas m’enfermer dans un seul genre. Faire quelque chose que je n’ai jamais fait me galvanise totalement. »

Y a-t-il un personnage que vous rêvez d’interpréter?

« Je ne ressens pas le besoin de me projeter. Je préfère rester ouverte à ce qu’on me propose. J’ai des propositions très variées. C’est une grande liberté que j’espère conserver encore longtemps. »

Dalloway, actuellement en salles.

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