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Aérer - Getty

Pourquoi il est important d’aérer votre habitation même en hiver

Manon de Meersman

“Pourquoi aérer nos habitations alors que nos factures énergétiques augmentent?” devez-vous sûrement vous demander. Pourtant, il s’agit là d’une action qui a son importance.

L’air intérieur est 5 fois plus pollué que l’air extérieur. Avec l’arrivée de l’hiver et l’augmentation des sources de pollution intérieure en période de Noël, VELUX rappelle l’importance d’ouvrir régulièrement ses fenêtres pour que le climat intérieur de nos habitations reste sain. Par ailleurs, la ventilation d’une habitation relève aussi de rituels sociaux. “Dis-moi comment tu aères, je te dirai qui tu es.”

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Avec le retour des températures plus froides et la perspective des fêtes de fin d’année, le cocooning à l’intérieur de nos habitations est de saison. Or, là où beaucoup seraient tentés de garder le plus souvent possible leurs fenêtres fermées pour éviter des éventuelles pertes de chaleur qui se répercuteraient sur leur facture énergétique, VELUX prône une aération sporadique mais nécessaire face aux diverses sources de pollutions intérieures.

L’importance d’aérer

« Il existe de nombreuses sources de pollution à l’intérieur de nos habitations », explique Lucile Sarran, Advanced Indoor Climate Specialist chez VELUX. « Il s’agit de produits d’entretien, de substances émanant du mobilier, de jeux d’enfants en plastique, des émanations qui proviennent de la cuisine ou de la peinture de nos murs parfois, de l’humidité ambiante provenant de la sueur ou de notre respiration… voire même les virus que l’on produit ou que l’on exhale nous-mêmes ! La période de Noël est particulièrement propice pour générer de nouveaux polluants, vu qu’on allume facilement des bougies dont se dégagent des particules fines. Dans certains foyers, on ressort aussi de son grenier le sapin et les décorations en plastique pour orner son salon, dont les émanations s’estompent en fonction des années d’utilisation.

Enfin, c’est aussi une période où l’on passe en général beaucoup de temps derrière les fourneaux, à cuisiner de bons petits plats. Or comme le soulignait un article du “New Yorker” il y a quelques années, les concentrations intérieures de particules fines liées à la cuisine finissent souvent par dépasser le seuil toléré par l’Agence de Protection de l’Environnement, pour atteindre le niveau very unhealthy. Au final, tous ces différents éléments peuvent engendrer insidieusement des problèmes sur la santé des habitants. Alors, bien sûr, ces problèmes ne se manifestent qu’au-dessus d’un certain seuil de pollution, mais cela reste primordial d’aérer régulièrement son habitation. »

Quelques conseils pour bien aérer chez soi

Chaque jour, chaque individu respire au total environ 15 kg d’air. Or, la majorité de cet air provient de l’intérieur, puisqu’on y passe en moyenne plus de 90% de notre temps. Pour veiller à un bon renouvellement d’air, Lucile Sarran de VELUX préconise quelques conseils.

  • Aérer quotidiennement son habitation 3-4 fois/jour pendant 10 minutes. Pour faire des économies d’énergie, il vaut mieux aérer plusieurs fois pendant des périodes courtes, de manière à conserver l’énergie stockée dans les murs;
  • Toujours aérer après avoir cuisiné (surtout quand on cuit à la poêle ou au four);
  • Idéalement, aérer les chambres le matin et juste avant d’aller dormir car en dormant, on respire profondément et on émet du CO2, dont le taux est élevé dans l’air au réveil;
  • Étant donné que la chambre des enfants est souvent la pièce la plus polluée de la maison à cause de la présence en plus grand nombre de jouets en plastique et de vêtements, il est impératif de l’aérer régulièrement. ​ ​ ​ ​ ​ ​

En 2010 déjà, l’anthropologue danoise Bettina Hauge s’était penchée sur les habitudes des gens en matière de ventilation dans le cadre d’une enquête sociologique pour VELUX. L’anthropologue avait alors démontré que le besoin d’aération est particulièrement remarqué lors des « transitions » (retour du travail au domicile, retour de vacances, changement de saison, etc.). Ces transitions reflètent souvent des aspects identitaires comme le sentiment de liberté et le besoin de contrôle (en l’occurrence ici la gestion des entrées d’air). Avoir une « bonne odeur de frais » chez soi correspond au souhait d’être vivant ou à un appel de liberté. On sait ce qu’il nous reste à faire!

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