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ON A TESTÉ: un week-end hors du temps à la Talbot House à Poperinge

Passer une nuit dans un musée? Une expérience extraordinaire à laquelle notre journaliste Ise n’a pu résister. Pour vous, elle a testé un week-end à la Talbot House, à Poperinge. Si comme elle, vous avez envie d’une escapade, le mini-guide du Flair vous permet de profiter d’une activité et d’une nuitée pour 50 euros par personne.

Avant de me rendre à la Talbot House, je me suis d’abord renseignée sur Google pour savoir où j’allais. Je me souviens avoir visité le musée Talbot lors d’un voyage scolaire, il y a une quinzaine d’années, mais je ne me souviens pas vraiment des détails. Si, aujourd’hui, le musée accueille une maison d’hôtes, durant la Première Guerre mondiale, son affectation était tout autre. Les soldats, profitant de leur jour de permission loin du front, allaient dans ce club pour se reposer et se détendre. Alors pour moi, ce séjour a pris des allures de retour dans le passé.

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Talbot House se trouve dans le centre de Poperinge, en Flandre-Occidentale. Je gare ma voiture dans le parking gratuit mis à disposition des clients (très pratique), et je me rends à pied vers la maison d’hôtes. Sur le chemin, qui aura duré une minute à peine, je passe devant la maison d’enfance de l’astronaute Dirk Frimout.

Un style très britannique

Arrivée à ma destination, j’aperçois des drapeaux et une grande entrée blanche, qui confèrent au bâtiment un effet de surprise immédiat. Je sonne et un Britannique pure souche m’accueille avec le sourire. Ce gardien, du nom de Gerry, est bénévole et aide les propriétaires dans la gestion de la maison d’hôtes depuis plus de vingt ans. Il n’y a pas que Gerry pour rappeler l’Angleterre. Tout dans la décoration de la Talbot House s’inspire des intérieurs britanniques, depuis les meubles aux motifs fleuris, jusqu’aux rideaux, en passant par les fleurs séchées disséminées un peu partout.

Une fois l’enregistrement effectué, je traverse le musée jusqu’à ma chambre, admirant au passage des tableaux accrochés aux murs, sur lesquels on peut lire des blagues typiquement british. Elle se trouve à côté d’un des anciens bureaux ayant servi durant la guerre. Elle est immense, et, à première vue, tout semble presque authentique. Si le papier peint ressemble à celui sur les photos prises pendant la guerre, celui-ci est plus moderne qu’il n’y paraît.

Une ville chargée d’histoire

Une fois installée, je profite du jardin de la propriété, une oasis de verdure bienvenue au milieu de la ville. J’explore ensuite Poperinge. Bien qu’elle fut l’une des seules villes belges à ne pas être occupée par les Allemands, durant la Première guerre mondiale, son histoire reste intrinsèquement liée à cette période de l’Histoire. De nombreux éléments historiques le rappellent, comme le poteau d’exécution, situé dans la cour de l’Hôtel de Ville, sur lequel au moins quatre soldats ont été condamnés à mort pour lâcheté ou désertion.

Arrive alors midi, et une pause s’impose. Je fais escale chez Goese, où je découvre une carte composée des boissons et des mets régionaux. Idéal pour les touristes comme moi, en quête d’authenticité. Bières régionales, vins locaux, et même limonade au houblon, le choix est vaste. Si la ville de Poperinge paraît petite, ce ne sont pas les restaurants qui manquent. Après l’apéro, je me rends au The Old Fiddler pour y dîner. La cuisine y est simple, avec des classiques de brasserie, mais savoureuse.

La vie à la Talbot House

C’est ensuite l’heure de revenir à la Talbot House, où le guide nous attend pour nous faire visiter l’établissement-musée. Simon est en fait bien plus que cela, je l’appellerais même un “conteur d’histoire”. Il me fait visiter le bâtiment et me raconte avec passion des histoires drôles et des anecdotes sur chaque pièce, de l’entrée à la chapelle du grenier, en passant par ma propre chambre. C’est assez fou de me dire que je dormirai bientôt dans une pièce chargée d’histoire!

Le matin, je me rends dans la salle à manger pour prendre le petit-déjeuner. Près du piano, les tables sont déjà dressées, la jolie vaisselle fleurie aiguise mon appétit. Après une bonne tasse de café, on me sert un petit-déjeuner anglais végétarien. Une version “classique” est aussi proposée aux clients. J’ai assez mangé, mais, lorsque l’on me présente une part de gâteau maison, tout juste sorti du four, je ne peux y résister.

L’heure fatidique sonne alors, il est temps de faire mes valises. Mais mon séjour à Poperinge ne touche pas encore à sa fin. Westhoek oblige, je me rends dans l’un des cimetières militaires de la région, avant de retourner une dernière fois à la Talbot House, pour visiter la collection permanente du musée.

Un voyage dans le temps moderne

Lorsque je suis arrivée la première fois dans cette imposante maison d’hôtes, j’ai eu l’impression que rien n’avait changé depuis la Première guerre mondiale. Ce qui est loin d’être le cas! Au cours de ces quinze dernières années, le musée s’est modernisé avec l’apparition de tablettes, notamment. J’ai eu l’occasion de visiter la chambre du fondateur des lieux, Tubby lui-même, puis de découvrir des instruments du passé, avant d’achever la visite par le visionnage d’un spectacle filmé des Happy Hoppers, reconstituant des spectacles d’autrefois.

Il est alors temps pour moi de quitter définitivement la Talbot House. Je remercie Gerry pour son accueil et sa sympathie par un chaleureux câlin, la tête pleine de souvenirs. Je prends ensuite la direction de la maison, avec un seul regret, celui de ne pas avoir eu le temps de tout visiter. Il y a, en effet, beaucoup de choses à faire dans la région!

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