Taylor Swift a une nouvelle fois été victime de deepfake. Cette semaine, plusieurs images à caractère pornographique, détournées grâce à une IA, ont été publiées sur X. Le réseau social a réagi, de même que la Maison-Blanche.
Taylor Swift fait l’objet d’un deepfake pornographique, une technique rendue possible grâce à l’intelligence artificielle, consistant à coller le visage d’une personne sur le corps d’un·e acteur·rice de contenu pour adultes. Ce n’est pas la première fois que l’image de la chanteuse américaine est usurpée de la sorte.
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Ces images ont été diffusées cette semaine sur X et ont été vues plusieurs dizaines de millions de fois. Pour tenter de noyer ce contenu à caractère pornographique, les Swifties, les fans de l’artiste, ont publié un maximum de contenu légitime, indique le Monde.
X, en chasse contre les deepfake
Après que les photos truquées de Taylor Swift ont eu le temps de circuler sur le réseau social, X a tout de même réagi en supprimant plusieurs des comptes qui avaient diffusé ces images pornographiques. “Publier des images de nudité non consentie est strictement interdit sur X, et nous avons une politique de tolérance zéro vis-à-vis de ce type de contenu. Nos équipes sont en train de retirer toutes les images identifiées et de prendre les dispositions appropriées à l’encontre des comptes qui les ont publiées”, écrit X.
“Nous suivons de près la situation pour veiller à ce que toute nouvelle violation soit immédiatement corrigée et que le contenu soit supprimé. Nous nous engageons à maintenir un environnement sûr et respectueux pour tous les utilisateurs”, ajoute le réseau social. À l’heure d’écrire ces lignes, nous avons pu constater qu’aucune photo n’apparaissait lorsque l’on tapait “Taylor Swift AI” dans la barre de recherche.
Les deepfake inquiètent la Maison-Blanche
L’affaire a inquiété les autorités américaines, jusqu’à la Maison-Blanche, qui a réagi lors d’une conférence de presse donnée vendredi par la porte-parole de l’exécutif, Karine Jean-Pierre. “Nous sommes alarmés par les informations faisant état de la circulation de ces fausses images. Les réseaux sociaux prennent leurs propres décisions, et nous sommes convaincus qu’ils ont un rôle à jouer dans la mise en place de règles pour prévenir la diffusion de fausses informations et d’images de nudité non consentie de personnes réelles”, a-t-elle expliqué, répondant à la question d’une journaliste.
Et la porte-parole de la Maison-Blanche de poursuivre: “Malheureusement, trop souvent, nous savons que le manque d’application des règles a un impact disproportionné sur les femmes et les filles, qui sont les principales cibles du harcèlement en ligne.” Et d’ajouter que des législations doivent être appliquées pour gérer ce genre de problème, loin d’être nouveau.
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