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En Italie, la pilule contraceptive devient gratuite

Ana Michelot
Ana Michelot Journaliste

C’est officiel, l’Agence italienne du médicament a voté en faveur de la gratuité de la pilule contraceptive. Une mesure qui prendra effet dans le pays dès les prochaines semaines.

Rendre la pilule contraceptive gratuite pour toutes les femmes, voilà le souhait du comité des prix et des remboursements de l’Agence italienne des médicaments (AIFA). Le 22 avril dernier, l’organisation a voté en faveur de cette gratuité, rendant impossible pour le gouvernement conservateur au pouvoir de s’y opposer, rapporte “Madmoizelle”. Cette nouvelle règle doit encore passer devant le conseil d’administration de l’AIFA avant d’être validée et inscrite dans le Journal Officiel. Une nouvelle qui s’accompagne également d’un vote favorable à la gratuité de la Prep, le traitement préventif contre le VIH. Le tout devrait être mis en application dans quelques semaines.

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Une contraception accessible pour toutes

Si la pilule contraceptive était déjà proposée gratuitement dans certaines régions italiennes via le planning familial, elle sera désormais gratuite dans l’ensemble du territoire. Bien que cette nouvelle règle ne sera pas valable pour toutes les marques de pilules. Une décision marquante dans un pays où plus de 50% des gynécologues sont objecteurs de conscience et refusent donc de pratiquer l’avortement. En 2019, selon le ministère de la Santé, ils étaient 67% en Italie.

Une décision loin de faire l’unanimité

Si ce choix de l’AIFA a été salué par le Parti démocrate, ainsi que par les écologistes et la gauche italienne, de son côté le gouvernement de Giorgia Meloni n’a pas manqué de réagir à cette nouvelle avec indignation. Bien que l’agence du médicament soit une organisation indépendante, le ministère de la Santé a même demandé à celle-ci de « faire marche arrière » et de « prendre du recul ». La présidente du CPR de l’Agence du médicament a quant à elle déclaré au journal « Quotidiano Sanità » : 

Le coût estimé pour l’État est d’environ 140 millions d’euros par an, mais il s’agit d’une décision importante, qui permettra d’élargir le public des femmes qui, aujourd’hui, considéraient peut-être le coût de ces contraceptifs comme trop élevé et ne les utilisaient donc pas.

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