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© Getty Images

La France rend les préservatifs gratuits pour les 18-25 ans, quid de la Belgique ?

Ana Michelot
Ana Michelot Journaliste

Dès le 1er janvier 2023, il sera totalement gratuit pour les jeunes âgés de 18 à 25 ans d’obtenir des préservatifs masculins dans une pharmacie en France. Une initiative saluée par les activistes de la lutte contre le sida.

Auparavant, seules deux marques de préservatifs étaient partiellement prises en charge par l’Assurance maladie lors de l’achat, et des préservatifs gratuits étaient proposés dans les centres de santé sexuelle et dans les centres de dépistage anonyme et gratuit. Désormais, les préservatifs seront totalement et systématiquement gratuits en France pour les jeunes de 18 à 25 ans qui se rendront en pharmacie.

En pharmacie, le préservatif sera gratuit pour les 18/25 ans. Cela va commencer dès le 1er janvier. C’est une petite révolution de prévention.

a déclaré ce jeudi 8 décembre le président français Emmanuel Macron, lors d’une session du Conseil national de la refondation (CNR) consacrée à la santé des jeunes. Une décision prise par le chef de l’Etat suite à un constat : l’augmentation des infections sexuellement transmissibles (IST). Selon l’Élysée, les cas d’IST ont augmenté de 45 % chez les jeunes hommes de 15 à 29 ans entre 2017 et 2019. Cette mesure de gratuité a été saluée par les associations et organisations de lutte contre le sida et le VIH. Thierry Martin, directeur de la plateforme Prévention Sida, a déclaré auprès du journal « Le Soir » : « Rendre le préservatif gratuit est très intéressant, car quand on est jeune, le moindre euro compte. »

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La Belgique devrait-elle faire de même ?

Pour ce qui est de notre pays, se procurer des préservatifs gratuits est possible pour les jeunes, mais uniquement par l’intermédiaire de certaines mutualités, qui ont chacune des limites de montants à ne pas dépasser. Selon Thierry Martin, appliquer la même mesure que la France serait une très bonne idée : « Leur gratuité ne pourrait que faciliter leur accès et augmenter leur utilisation. » Il ajoute : « Mais il faut accompagner cela d’une campagne de prévention. Il faut pouvoir en parler librement, expliquer comment en parler à ses partenaires, expliquer son intérêt concret dans la lutte contre le VIH et les IST. »

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