En 2023 l’univers de la mode se diversifie, toujours plus inclusif, notamment en matière de silhouettes, origines et histoires. Mais la filiale britannique de Vogue a décidé d’aller plus loin. Pour l’édition du mois de mai, elle met ainsi à l’honneur 19 personnes en situation de handicap, en couverture comme via des interviews.
Cette édition printanière se pare du nom « Reframing Fashion : Dynamic, Daring & Disabled » (ndlr : Recadrer la mode : dynamique, audacieuse et handicapée). En couverture et au sein du magazine, 19 personnalités inspirantes avec un point en commun : être porteuses d’un handicap). Créateurs.rices, sportifs.ves, militant.e.s, ils.elles ont tous.tes une histoire inspirante à raconter.
Via cinq couvertures différentes, cinq de ces 19 personnalités ont l’honneur de faire la Une: la top Ellie Goldstein, atteinte du syndrome de Down mais aussi le premier mannequin noir, transgenre et handicapé, Aaron Rose Philip. L’écrivaine et militante de petite taille Sinéad Burke ainsi que Justina Miles, interprète en langues des signes atteinte de surdité, véritable découverte du Super Bowl. Enfin, l’actrice Selma Blair, connue pour son rôle dans « After Chapitre 1 », et souffrant de la sclérose en plaques.
Le projet ne s’arrête pas là puisqu’à la demande de la rédaction, l’Institut Royal national des personnes aveugles du Royaume-Uni a produit ces mensuels en braille et en version audio en vue de les rendre accessibles au plus grand nombre. Edward Enninful, rédacteur en chef du British Vogue, lui aussi atteint d’une maladie chronique du sang ainsi que de problèmes de vue et d’ouïe, ressentait le besoin d’agir. Avec cette action, il démontre une réelle volonté d’œuvrer en faveur de l’inclusion.
Ces couvertures posent une question : nous nous intéressons tous à la mode, mais la mode s’intéresse-t-elle à chacun d’entre nous ? “Dynamique, audacieux et handicapé”, peut-on lire sur notre couverture. Le dynamisme de l’esprit, du talent, de l’imagination, c’est ce que les vedettes de ce numéro possèdent à profusion. C’est cette qualité que l’industrie – et j’inclus ici Vogue – doit également exploiter si elle veut mieux servir la communauté des personnes handicapées, avec des emplois, dans la conception d’espaces de vente, de studios de photographie, d’interfaces numériques, d’événements, de communications et, bien sûr, de vêtements ».
On espère que cela inspirera d’autres marques et médias du secteur de la mode.
