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Worried pregnant woman complaining at home

Le stress peut-il réellement influencer le bon déroulement d’une grossesse?

Les femmes enceintes ont tendance à croire que leur mal-être, les émotions négatives qu’elles ressentent peuvent avoir un impact sur le bon déroulement de leur grossesse. Est-ce réellement justifié? Une gynécologue nous répond.

“Il faut à tout prix les rassurer”, nous confie le Docteur Mathilde Maskens, gynécologue.

Le stress et le chagrin n’augmentent pas les risques de fausse couche.

Mathilde Maskens

Gynécologue

“Les principales causes des fausses couches sont les anomalies génétiques.”, poursuit-elle.

“Au deuxième trimestre, le bébé n’est pas encore réellement capable de ressentir ce qui se passe autour de lui. Il est protégé dans le ventre de sa maman. Au troisième trimestre, par contre, l’angoisse peut provoquer des contractions. Mais ces contractions sont sans gravité. Elles n’ont aucun impact sur le col de l’utérus. Les femmes enceintes sentent simplement leur ventre se durcir plus régulièrement.”

Risques d’accouchement prématuré

Par ailleurs, aucune étude scientifique ne semble prouver qu’un choc émotionnel puisse augmenter le risque d’un accouchement prématuré.

Les accouchements prématurés ne représentent que 6 % des accouchements”, poursuit le Docteur Mathilde Maskens. “Parfois, un accouchement prématuré a lieu après un traumatisme et on peut donc s’interroger sur la temporalité des deux événements, mais rien ne nous prouve qu’il y ait un lien direct de cause à effet.”

Et si mon sommeil et/ou mon alimentation sont perturbés?

Parfois aussi, en cas d’extrême tristesse, le sommeil ou l’alimentation de la femme enceinte peuvent être chamboulés. “Mais cela n’affectera pas le bon développement du bébé”, explique encore le Docteur Maskens. “Le corps est bien fait. Durant toute la grossesse, il stocke assez de matières grasses et de sucre pour faire face à des cas extrêmes. Même si ce n’est évidemment pas conseillé, si une femme enceinte ne s’alimente pas pendant trois jours, cela n’aura aucune incidence sur sa grossesse. Si une patiente est en détresse psychologique et qu’elle craint que cela puisse affecter son bébé, elle peut, bien évidemment, demander une échographie de contrôle. Parfois, voir son bébé à l’écran permet de mieux traverser une épreuve douloureuse.” 

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