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VIE DE CÉLIB: ““Je dois faire le deuil de cette vie de famille que j’ai mis des années à construire””

Justine Rossius

Chez Flair, on est convaincues que le célibat rime avec bonheur, richesse et expériences! Chaque semaine, dans “Vie de Célib’’, on vous emmène à la rencontre d’une célibataire fière de l’être.

Qui est-elle?

Nom: Isabo
Âge: 30 ans
Célibataire depuis: 3 ans
Ma dernière relation a duré: 12 ans
Prête à me remettre en couple? “Je cherche quelque chose de sérieux”

Ce que je préfère dans le fait d’être célibataire? “C’est de créer mes propres habitudes, sans avoir à tenir compte de quelqu’un d’autre. Depuis que je suis co-parent avec mon ex, les enfants sont avec moi une semaine sur deux. Pendant les semaines où je suis seule, j’ai donc tout le temps nécessaire pour me concentrer sur moi-même et sur mon entreprise. Mais il y a aussi un revers à cette médaille. Si j’aime vraiment le style de vie que je me suis créé, je me rends compte que je m’y habitue de plus en plus et que j’y suis ‘coincée’.

Si je devais soudainement trouver l’amour, il me serait peut-être difficile de laisser entrer quelqu’un… Mais ce sont des soucis que je tenterai de régler en temps voulu.

Mon histoire de célibat la plus drôle: “Lorsque j’étais célibataire depuis peu, je faisais des rendez-vous de temps en temps, qui impliquaient parfois des relations sexuelles. C’était notamment le cas avec un homme en particulier, que je n’ai plus jamais revu après cette fois-là. Deux ans plus tard, je suis sortie avec un autre homme pendant un certain temps. Ce dernier avait montré une photo de moi à l’un de ses meilleurs amis, qui m’avait reconnue… parce que c’était celui avec qui j’avais eu un coup d’un soir à l’époque. Heureusement, ils ont tous deux fait preuve d’une grande maturité et celui que je voyais n’en a absolument pas fait un problème. Nous sommes restés ensemble pendant un certain temps, mais nous avons fini par nous séparer pour des raisons complètement différentes.”

Ce que le célibat m’a appris: “À dire “non”. Par exemple, je suis actuellement en Espagne pour un voyage en solitaire et mon oncle habite à proximité. Lorsqu’il m’a invité à aller souper chez lui, j’ai accepté parce que j’en avais vraiment envie. Mais par le passé, il m’est arrivé tant de fois d’accepter des invitations juste pour faire plaisir”.

Ce qui me manque le plus dans une relation: “C’est la famille que j’ai mis des années à construire. Je vivais dans un schéma classique avec un mari, deux enfants, une maison à rénover et un chien. Lorsque mon ex et moi avons rompu, cette image a volé en éclats et c’est quelque chose que je ne retrouverai jamais. Je crois que je rencontrerai quelqu’un avec qui je me sentirai bien et avec qui je serai vraiment heureuse, mais ma famille telle que je l’ai rêvée pendant des années restera brisée à jamais. Ma fille cadette n’a même jamais connu cette vie de famille, car la rupture est intervenue juste après sa naissance, et mon fils de six ans était encore très jeune. Elle leur manquera peut-être moins plus tard parce qu’ils ne l’ont jamais ou à peine connue, mais elle me manque pour nous trois”.

Ce que je pense des app’ de rencontre: “Ce n’est pas très spontané. Je remarque que j’ai du mal à consacrer du temps et de l’énergie à une conversation qui risque de ne pas aboutir. Bien sûr, c’est un peu se mettre des bâtons dans les roues car tant que je ne fais pas d’effort, je ne rencontrerai personne non plus. Peut-être que je devrais persévérer car j’ai quelques copines ont déjà trouvé l’amour sur ces sites”.

Ma vie sexuelle en tant que célibataire est: “C’est comme si un monde s’ouvrait à moi. Je me suis mariée avec le premier homme avec lequel j’ai eu des relations sexuelles. Lorsque je me suis retrouvée célibataire, je me suis sentie aussi libre qu’un oiseau sur le plan sexuel. J’ai apprécié les rendez-vous et le sexe, mais j’ai surtout beaucoup appris. Cependant, je dois admettre que ces aventures d’un soir m’inspirent parfois un sentiment d’insécurité et de honte. Car si un homme a souvent des relations sexuelles, il est considéré comme un héros, alors qu’une femme dans la même situation est moins bien considérée… Heureusement, je suis entourée de personnes qui me répètent sans cesse que je ne fais rien de mal, tant que je suis responsable et sûre de moi”.

Mon date le plus embarrassant: “Une fois, quelqu’un a dû venir me chercher lors d’un rendez-vous Tinder. Sur le chat, il avait l’air plutôt bien, même si il m’envoyait parfois des messages bizarres. J’ai décidé de ne pas trop y penser et de le rencontrer quand même, mais dès que je l’ai vu, j’ai su que ça n’allait pas marcher. Il était complètement différent de ce qu’il semblait être en ligne, à l’extérieur comme à l’intérieur. Je me suis donc réfugiée aux toilettes pour appeler un ami, avec qui j’ai fini par élaborer un plan d’évasion”.

Je veux profiter de mon célibat pour… “Continuer à faire ce que je fais maintenant. Profiter de la vie et prendre du temps pour moi, comme pour le moment avec ce voyage solo en Espagne. Mais honnêtement, je veux aussi pouvoir le faire quand j’aurai un partenaire, parce que je pense qu’il faut aussi se laisser la liberté de vivre des expériences de son côté. Si vous avez une bonne relation et une bonne communication, c’est tout à fait possible”.

Mon conseil en or: “Osez demander et accepter de l’aide. La période qui suit une rupture est souvent très intense et c’est à ce moment-là que l’on a besoin de tout le soutien possible. Au début, j’ai commis l’erreur de vouloir tout faire toute seule, mais ce n’est pas viable. Ayez donc le courage d’admettre que les choses ne vont pas très bien et demandez de l’aide aux personnes qui vous aiment. C’est à eux que vous pouvez vous adresser pour pleurer”.

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