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rencontre - unsplash

Comment l’authenticité est devenu le nouveau critère sur les apps de rencontre

Manon de Meersman

L’application de rencontre la plus populaire au monde Tinder revient avec son rapport Future of Dating 2023, soit une large étude menée autour des habitudes et normes des rencontres, notamment auprès des jeunes adultes.

S’il y a bien une génération qui bouscule les habitudes de rencontres comme aucune autre auparavant, c’est bien les 18-25 ans : 69% de ses membres pensent qu’ils sont les premiers à redéfinir les normes en matière de rencontres et plus de la moitié des millenials (25-30 ans) s’accordent à dire que les relations semblent plus équilibrées aujourd’hui pour la Gen Z qu’elles ne l’étaient pour eux au même âge. 

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Une évolution qui a son importance

Lorsque Tinder a été créée, les 18-25 ans faisaient partie des « millennials » et ils découvraient l’âge d’or des applications. Néanmoins, à cette époque, les sites de rencontres en ligne étaient moins intuitifs et conviviaux. Tinder a soudainement transformé la façon dont nous établissons des relations. Avant, il fallait rassembler tout son courage avant d’aborder quelqu’un à une soirée, sur le campus ou dans la rue. Vous connaissez cette angoisse ? Aujourd’hui, c’est beaucoup plus simple : il suffit de swiper à droite. Rencontrer des gens, même en dehors de votre cercle d’ami•es, devient incroyablement simple et même amusant.

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Cependant, quelque chose d’intéressant s’est produit, lorsque la génération Z (les 18-25 ans d’aujourd’hui) est venue remplacer la génération Y. Ces anciens enfants du numérique étaient à l’aise sur
les réseaux et ils ne voyaient pas la nécessité d’avoir un profil parfaitement élaboré ou des photos retouchées à outrance. De plus, pour eux, il n’y avait aucun intérêt à se lancer dans des jeux psychologiques, comme on faisait autrefois lors de dates. Plus de la moitié des « millennials » interrogé•es s’accordent à dire que les rencontres sont plus saines chez les 18-25 ans d’aujourd’hui qu’autrefois. En effet, trois personnes sur quatre, âgées de 33 à 38 ans (soit 73 %) reconnaissent que les jeux de drague (comme faire l’inaccessible, envoyer des signaux contradictoires ou jouer sur plusieurs tableaux) étaient considérés comme « normaux » lorsqu’elles avaient entre 18 et 25 ans.

Un focus sur la santé mentale

Chez la Gen Z, pour des questions d’honnêteté, de sincérité et de priorisation de la santé mentale, de nouveaux motifs de rupture ont vu le jour. C’est donc grâce à elle, si les rencontres connaissent un nouveau souffle. Les 18-25 ans d’aujourd’hui, qui représentent désormais plus de 50 % des membres de Tinder, sont à la recherche d’authenticité. Cette tranche de la population a développé une conscience de soi. Plus que n’importe quelle autre génération avant elle, elle est ouverte d’esprit et fluide dans sa perception du genre, de la sexualité et des rencontres. Les jeunes d’aujourd’hui ne suivent plus d’étapes, rejettent les diktats de la société et disent « non » à la pression imposée par les étiquettes conventionnelles. Au lieu de ça, ils adoptent une approche plus sereine des rencontres, ce qui a donné lieu à un tout autre univers des relations qui est, lui aussi, important.

Pour la génération Z, Tinder est alors un lieu de possibilités. Peu importe si la relation dure le temps de quelques messages dans l’appli, une journée, une nuit ou toute une vie, les jeunes célibataires se focalisent moins sur l’engagement, au sens conventionnel du terme. Pour cette génération, les relations
engagées peuvent prendre plusieurs formes : monogamie, relations libres, et même situationship. Alors que la génération Y parle de « pécho » la personne qu’elle a dans le viseur, la génération Z, elle, explore la relation tout en rejetant la pression imposée par les étiquettes et ce n’est pas une chose dont il faut avoir honte ou qu’il faut cacher.

La recherche de sens et d’authenticité

Malgré tout, il est évident que les jeunes recherchent quelque chose qui a du sens et pas seulement à « pécho ». À titre d’exemple, les relations à long terme sont le type de relation le plus recherché sur
Tinder. 40 % des membres qui utilisent la fonctionnalité Intentions de l’application disent vouloir une relation sérieuse. D’une manière générale, l’Intention « Rien de sérieux » fait partie des moins sélectionnées (c’est-à-dire 13 % des membres utilisant la fonctionnalité).

Pourtant, d’après une étude récente, une écrasante majorité (75 %) des jeunes célibataires pensent que leur génération remet en cause les normes en matière de rencontre et de relation dont ils ont hérité
des générations passées. Concernant la question du mariage, les 18-25 ans interrogé•es ne la placent plus qu’en dixième position dans leur liste des priorités, lorsqu’ils sont amenés à réfléchir à leurs objectifs à court et long terme. À l’inverse, les « millennials » plaçaient le mariage en quatrième position au même âge. En effet, 69 % des Gen Z ayant participé sont d’accord pour dire que les normes en matière de rencontre doivent être remises au goût du jour pour s’adapter à une société plus moderne et diversifiée. Et justement, ils sont la génération qui va faire basculer les choses.

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Si on veut aller encore plus loin, ce sont ces jeunes qui préservent (et savourent) l’art d’apprendre à connaître quelqu’un. Et pour eux, la personne la plus importante, c’est eux-mêmes. Par ailleurs, cette tranche d’âge privilégie certaines qualités, comme le fait d’agir avec intentions et transparence. L’amour propre et l’épanouissement personnel sont leurs principales préoccupations. Ce n’est donc pas un hasard si 80 % des 18-25 ans pensent que leur bien-être personnel fait partie de leur priorité lors des dates et que 79 % d’entre eux recherchent des partenaires qui fassent de même. Le rejet de normes démodées au profit d’une vision du monde moins étriquée est ce qui définira le futur des rencontres.

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