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Votre mauvais sens de l'orientation n'est pas votre faute! DR Flair Canva
Votre mauvais sens de l'orientation n'est pas votre faute! DR Flair Canva

Sens de l’orientation pourri? C’est peut-être un trouble cognitif

Kathleen Wuyard

Votre sens de l’orientation est éclaté au sol et vous êtes du genre à vous perdre même (surtout) avec le GPS? Il s’agit peut-être d’une dyspraxie!

Et non, pas de la maladie de la lose, hin hin hin. Mais plutôt, ainsi que l’explique la médecin spécialiste du développement cognitif de l’enfant Michèle Mazeau, d’une potentielle dyspraxie visuo-spatiale. Soit un “trouble du développement qui se caractérise par une certaine maladresse chez des enfants autrement en bonne santé”, et qui se manifeste notamment par une “difficulté à effectuer des mouvements coordonnés, en dehors de toute lésion organique”. Mais pas que!

Et si c’était un problème de dyspraxie?

En effet, comme le souligne Michèle Mazeau, “on signale des contre-performances dans toutes les matières surchargées en facteur spatial alors que, verbalement, l’enfant a d’excellentes connaissances générales”. Les matières en question?

La géométrie (réclamant à la fois des capacités graphiques, praxiques et spatiales), la géographie (repérage sur une carte, orientation dans l’espace du plan), toutes les courbes, graphes, schémas ou tableaux à double entrées utilisés aussi bien en histoire, en physique qu’en biologie, leur posent des problèmes”.

Vous êtes non seulement nul·le en orientation, mais les maths ont aussi été votre cauchemar durant toutes vos études en prime? Dans le mille.

Et la plateforme dédiée à l’autonomie Tous Ergo de donner la parole à Manon Sanchez, une adulte souffrant de paralysie cérébrale, qui présente certaines difficultés similaires à celles liées à la dyspraxie visio-cérébrale, et qui explique que “de nombreuses choses, qui paraissent simples, me mettent en difficulté : aller à un rendez-vous sans me perdre, être capable de retrouver la sortie après avoir effectué des courses dans un magasin, ou encore faire une visite de musée dans le bon sens “. Sa solution pour éviter de tourner en rond faute de pouvoir se fier à son sens de l’orientation?

Pour les trajets occasionnels que j’ai pu anticiper, telle qu’une invitation chez des amis, j’étudie le trajet au préalable pour mémoriser des points de repère. Ensuite, lorsque, je suis en chemin, si je ne passe pas devant ces repères (façades, magasins, arrêts de bus,…), je sais assez vite que je me suis trompée. Je ne fais donc pas de longs détours. Lors de ces déplacements, j’essaie, lorsque cela est possible, de passer par le même itinéraire à l’aller et au retour. De cette manière, au retour, j’ai en mémoire, le chemin de l’aller, ce qui limite les probabilités que je ne sache pas quelle direction choisir !

Et pour les nouveaux trajets? Plutôt que de s’échiner à lire une carte minuscule tout en gardant un oeil sur la route tout de même, Manon recommande de se fier à la voix du GPS. Une excellente raison d’arrêter de l’insulter à voix haute durant le trajet: promis, il ne fait pas tout pour vous perdre.

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