Haoura est née avec un immense grain de beauté qui, au fil des années, s’est transformé en une tâche noire, recouverte de poils, qui recouvre son dos, ses épaules et sa poitrine et empêche la petite fille d’avoir une enfance normale.
Dès qu’elle quitte la maison, nos voisins se moquent d’elle.
, explique Alia Khafif, la mère d’Haoura, qui se désespère de l’isolement de sa petite fille. Une enfant normale qui aimerait juste jouer avec d’autres enfants de son âge.
Pas de traitement en Irak
Si sa maladie n’est pas irréversible, ses parents ne peuvent pas s’offrir l’opération, encore moins le voyage jusqu’à une grande ville capable de réaliser la procédure. La famille d’Haoura vit à Wahed Haziran, dans la province agricole de Diwaniya, à 200 kilomètres au sud de Bagdad.
En attendant, les parents d’Haoura couvrent leur fille avec des vêtements à longues manches et des cols roulés mais, rien n’y fait, dès que d’autres enfants aperçoivent la tâche de la petite fille, ils prennent peur et la dénigrent. L’été, la situation s’aggrave. La chaleur donne des démangeaisons à la fillette et, en Irak, les températures peuvent facilement atteindre les 50 degrés.
Au-delà de la douleur, ce grain de beauté pourrait s’avérer dangereux s’il se transforme en mélanome, soit en un cancer de la peau. Pour guérir, Haoura devrait subir une greffe de la peau et des séances de laser.
Ce que nous avons nous suffit à peine à vivre et à envoyer ses quatre frères et soeurs à l’école,
, ajoute Alia qui devrait quitter l’Irak où aucun traitement n’existe pour soigner ce cas unique.
Une collecte de fonds
Marine, une Française touchée par l’histoire d’Haoura, a depuis lancé un appel aux dons sur la plateforme de crowdfunding GoFundMe. Elle tente aussi de récolter un maximum de dessins de la part d’enfants afin de les envoyer à la petite fille qui est actuellement rejetée par les enfants de son village.
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