Vous y croyez, vous, au célèbre ‘Oh ouuui’ des actrices? Au plaisir qui vient à chaque fois, en un claquement de doigts? Ce n’est pas le cas d’Elise, 32 ans, mariée, qui simule pour en être débarrassée au plus vite...
Simuler? Mauvaise idée
- Pour atteindre l’orgasme, il faut pouvoir se détendre et se concentrer complètement sur son corps et son plaisir. C’est ce qui pose problème à Elise.
- Il faut être honnête avec son partenaire et lui dire ce qu’on attend de lui au lit. Simuler n’est pas conseillé. Ça crée un sentiment de honte, qui rend les choses plus difficiles encore la fois suivante.
- La pression de la performance, au lit comme ailleurs, est propre à notre culture. Elle provoque une chasse à l’orgasme: il faut faire l’amour et de préférence avoir des orgasmes multiples. Mais ça ne marche pas comme ça. L’orgasme n’est pas une obligation!
“Je suis très ouverte, je parle de tout avec mes copines, mais jamais je ne leur avouerai que je simule au lit. Je crois qu’elles ne sauraient plus où se mettre. La plupart d’entre elles ont la trentaine et des enfants. Ce ne sont pas des mères au foyer mais des amoureuses de la vie qui en profitent à fond. Elles sont ouvertes à toutes les expériences. Je ne peux vraiment pas leur dire que j’ai du mal à atteindre l’orgasme et que je simule. Ça leur est bien sûr déjà arrivé, mais c’était après une longue journée, les premiers mois après leur accouchement... Mais comme moi, systématiquement une fois sur trois? Elles ne comprendraient pas. Dans mon groupe d’amis, il est plus facile d’avouer qu’on fait l’amour à plusieurs que de simuler.
J’arrivais à jouir une fois sur deux auparavant, mais c’est devenu plus difficile ces dernières années. Le stress, la fatigue, l’âge: ça peut être n’importe quoi. Mon homme sait que c’est normal que je ne jouisse pas à chaque fois, mais il est quand même étonné que ça arrive si souvent. Il se donne beaucoup de mal et je finis souvent par simuler. Pour lui faire plaisir, mais aussi pour en être débarrassée au plus vite. La première fois, j’étais très gênée, je pensais que ça allait se voir. Mais un homme excité qui pense à son propre orgasme ne remarque rien. Depuis, je n’y réfléchis même plus. Et parfois je jouis. Vu que ça ne vient pas aussi facilement que les autres fois, je suppose que mon homme doit se dire: ‘Nom d’un chien, cette fois ça met du temps’. Simuler est un tabou, mais je ne vois rien de mal à ça. Mon homme est content et je suis contente. Tant que je ne me sens pas malheureuse ou insatisfaite, il n’y a pas de problème, si?”
