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© Classé F/WWF

Le podcast ““Classé F””, une fiction qui dénonce la déforestation

Ana Michelot
Ana Michelot Journaliste

« Classé F » nous embarque à la manière d’un thriller politique dès la première écoute, le podcast aborde une question environnementale majeure : la déforestation, à travers une fiction dont l’action se déroule au Parlement européen. Un coup de maître signé WWF.

En mai dernier, l’organisation « WWF » a lancé le podcast « Classé F », une création dont le but est de sensibiliser, d’informer, et de mobiliser le grand public à une cause écologique importante : la déforestation. Pour capter l’attention des auditeur·trices, l’organisation avec le soutien de l’agence française de développement a mis au point une fiction capable de tenir ces derniers en haleine pendant six épisodes. On y suit Iris, fille de lobbyiste qui réussit à obtenir un poste de stagiaire auprès d’un assistant parlementaire au Parlement européen à Bruxelles. Si ce travail l’enchante, elle fait très vite face à une tout autre réalité en découvrant des documents qui font état de populations autochtones chassées de leurs terres en raison de la déforestation et menacées si elles ne veulent pas partir. Face à ces informations, Iris tente d’agir par tous les moyens pour éviter que cette injustice se produise, mais elle se heurte à de nombreux obstacles. Face à cette impuissance et cette désillusion, elle décide de rédiger un journal qu’elle envoie à plusieurs titres de presse. Marc, journaliste, se retrouve avec ce récit entre les mains.

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Le résumé

« Journaliste dans un quotidien réputé, Marc reçoit à son bureau un « journal intime » anonyme. À cet instant, il ne réalise pas qu’il tient entre ses mains des informations sensibles capables d’ébranler le milieu politique européen au cœur du Parlement européen. Au fil des pages, il découvre le récit d’Iris, jeune stagiaire au Parlement, qui, après avoir fait une découverte accablante, va tout tenter pour faire changer la loi qui vise à lutter contre la déforestation. Plus il avance dans sa lecture, plus l’inévitable s’impose à lui : doit-il publier les informations en sa possession, quitte à déclencher un scandale politique ? Osera-t-il compromettre les puissants noms du Parlement cités dans le journal ? »

Un podcast au service d’une cause

Comme le décrit WWF sur son site, entre le 1er et le 29 avril dernier, l’Amazonie a perdu l’équivalent de 1400 terrains de football, des hectares et des hectares de forêts rasés. Des chiffres titanesques dont le grand public n’a que trop peu conscience. Le podcast a été lancé pour éveiller les consciences sur le sujet et également rappeler que l’on peut changer les choses. « Cette année est décisive pour l’avenir de nos forêts. Un projet de loi européen historique est en train d’être discuté pour enrayer la déforestation. Pour qu’il soit à la hauteur de l’urgence, nous avons besoin de mobiliser tous·tes les citoyennes et citoyens », explique Isabelle Autopsier, présidente d’honneur du WWF-France. Elle poursuit : « Avec cette série, nous entrons dans les coulisses du pouvoir et comprenons comment se manifeste un intérêt supposé supérieur à celui des forêts : certains ont intérêt à se taire, d’autres à attendre, d’autres à ne pas s’en mêler et à laisser le voisin s’en occuper. Et pendant ce temps, les destructions se poursuivent sans que personne ne se sente responsable. Dans Classé-F, une jeune femme va vouloir s’en mêler et agir, à l’image de ces millions de jeunes qui bousculent l’ordre établi depuis des mois. Plus nous serons nombreux, plus nous aurons de chance de gagner. »

Pourquoi on a aimé ?

Pour le format court qui a un effet addictif, chaque épisode dure seulement 10 minutes ce qui nous permet de dévorer le podcast en très peu de temps. Et surtout pour le format, en créant une fiction autour de cette thématique, le podcast touche l’auditeur·trice d’une tout autre manière. Comme un film, on reconnaît au casting les voix de Sandor Funtek qui incarne Marc et d’Alice Isaac dans le rôle d’Iris. Pris·e dans l’histoire, on ne s’attend pas à ce dénouement qui nous saute au visage et nous renvoie la réalité en pleine face. Celle d’une crise écologique qui a des conséquences sur le plan humain, mais aussi celle d’un monde où différentes puissances s’opposent et où ces conflits d’intérêt ralentissent les actions de lutte contre le fléau de l’urgence climatique. On en ressort avec un sentiment fort : l’envie d’agir.

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