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asexualité

““Free From Desire””, le podcast pour mieux comprendre l’asexualité

Ana Michelot
Ana Michelot Journaliste

Dans « Free From Desire », la journaliste Aline Laurent-Mayard nous livre son histoire personnelle sur l’asexualité, des bancs de l’école jusqu’à son choix de devenir mère seule. Accompagnée de sociologues, sexologues, mais aussi de militant·es et d’historien·nes, elle brise les préjugés sur l’asexualité.

« Free From Desire : comment l’asexualité m’a libérée » fait partie de la collection de podcasts « Journal Intime » lancée par Paradiso media et consacrée à des histoires personnelles qui font écho à des questions sociétales. Ici, dans « Free From Desire », Aline Laurent-Mayard, nous livre son chemin de vie, comment elle a peu à peu découvert son asexualité, comment cela a impacté son enfance, mais aussi ses relations amoureuses, puis comment elle l’a acceptée et a réussi à mettre des mots sur ce qu’elle ressentait. Elle retrace son parcours de son adolescence où elle se sent exclue et passe pour la fille « trop coincée, trop exigeante, trop prude » en raison de son absence d’envie, jusqu’à aujourd’hui où elle a décidé de faire un enfant en solo grâce à un don de sperme.

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Déconstruire les clichés

Si l’asexualité est une orientation sexuelle qui désigne les personnes qui ne ressentent pas ou peu d’attirance sexuelle pour autrui, elle est souvent mal comprise. Dans l’esprit de beaucoup de personnes, l’asexualité revient à n’avoir jamais eu de relation sexuelle avec quelqu’un et a en détesté l’idée, préférant rester seul·e. Si cela peut être le cas de certaines personnes, c’est loin d’être une généralité, Alice tient à montrer que chaque parcours est différent et que le chemin peut être long avant de mettre des mots sur cette absence d’attirance sexuelle. Dans son cas, elle a eu plusieurs partenaires et des relations différentes avant de se rendre compte de son asexualité et de son aromantisme (elle ne ressent pas d’attirance romantique, ni de sentiments amoureux pour qui que ce soit). « Aujourd’hui, j’ai 34 ans, et je n’ai jamais été amoureuse. Pas une seule fois. Et je m’en porte très bien », explique-t-elle dans le podcast. Elle souhaite à travers les différents épisodes mettre fin à l’injonction sociétale du couple. Le message : ne pas être dans une relation amoureuse n’est pas un échec, ni une situation synonyme de mal-être, tout comme ne pas ressentir d’attirance sexuelle, ne veut pas dire qu’on ne peut pas être en couple. 

L’asexualité, une orientation encore trop invisibilisée

Dans chacun des huit épisodes du podcast, qui dure environ 25 minutes chacun, on apprend forcément quelque chose, la sexualité, les relations libres, l’éducation ou encore le rapport à l’autre. Alice n’est pas la seule protagoniste puisqu’elle donne la parole à de nombreux experts : psychologues, historien·nes, avocat·es, médecins ou sexologues, qui s’attèlent à déconstruire les préceptes hétéronormés. Dès le premier épisode, avec la sociologue Gabrielle Richard, on aborde un thème universel : pourquoi les histoires d’amoureux·ses accaparent les discussions dès le plus jeune âge. Toutes ces interventions de professionnel·les poussent également à se questionner sur notre propre manière de percevoir la sexualité et les relations amoureuses. À travers le témoignage d’Alice, « Free From Desire » permet de mieux comprendre les personnes asexuelles et/ou aromantiques et de mettre fin aux préjugés. Le bonus : chaque épisode peut s’écouter de façon indépendante des autres et bien sûr le jingle n’est autre que la chanson « Freed From Desire » de Gala, qui nous donne envie de danser à chaque écoute.

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