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© crédit photo: Unsplash

TEMOIGNAGE: Eve, 30 ans, a choisi de faire congeler ses ovocytes

Amandine de Harlez

Lorsque l’on veut des enfants, le cap de la trentaine semble fatidique. Il devient en effet de plus en plus compliqué de retarder le moment de fonder une famille. À 30 ans, Eve n’a pas encore décidé si et quand elle désire devenir maman. Alors, pour augmenter ses chances de pouvoir le devenir un jour, elle a choisi de faire congeler ses ovocytes.


 

“Durant mes études pour devenir sexologue, j’ai appris avec quelle rapidité les ovocytes diminuent dès l’âge de 30 ans. Cette courbe descendante me coupait la respiration. À ce moment-là, j’ignorais encore si je voudrais un jour devenir maman, mais je trouvais irresponsable de ne pas y songer. Et je ne voulais pas prendre de risques d’anomalies génétiques en commençant trop tard à essayer de donner la vie.

Le choc des générations


En congelant mes ovocytes, j’ai le sentiment d’avoir gagné du temps très précieux et je me sens en paix. Cela me permet d’appréhender plus sereinement l’idée d’être un jour maman, mais aussi mes relations. Je suis célibataire et la procédure m’a enlevé une grosse pression quant à mon avenir. J’ai choisi de mettre toutes les chances de mon côté et cela m’aide à envisager le futur avec plus de tranquillité.

 

En congelant mes ovocytes, j’ai le sentiment d’avoir gagné du temps et de la liberté


 

Un fameux budget


Le traitement complet m’a coûté 3500 €. Et quand on sait qu’une seringue d’hormones représente à elle seule 600 €, on se dit que cela a intérêt à fonctionner. L’investissement en valait clairement la peine à mes yeux. Mais cette somme représente un obstacle pour de nombreuses femmes. C’est dommage. De mon côté, je ne roule pas sur l’or, mais je considérais qu’il s’agissait d’un choix essentiel pour mon futur.

 

Une intervention douloureuse


Il ne faut pas sous-estimer à quel point ce traitement est invasif. Après plusieurs injections hormonales, une aiguille est introduite dans la paroi vaginale durant une intervention sous anesthésie locale. Les ovocytes mûrs sont alors aspirés. On appelle cette opération une ponction ovocytaire et il s’agit d’un acte chirurgical assez douloureux. Au total, six mois se sont écoulés entre mon premier rendez-vous et le moment ou mes ovocytes ont été prélevés et congelés.

Encore méconnu


En parlant ouvertement de mon choix, j’espère faire connaître le principe de congeler ses ovocytes à un maximum de femmes. Beaucoup de femmes et d’hommes connaissent son utilité pour la fécondation in vitro (FIV) dont il est la première étape, mais ignorent qu’il peut aussi s’agir d’une intervention distincte, dont les ovules peuvent être utilisés ultérieurement et pas uniquement comme traitement immédiat pour la fertilité.”

 

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