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Pourquoi vous devriez arrêter de dire que vous n’êtes ““pas comme les autres filles””

Justine Rossius

Vous vous êtes toujours dit que vous n’étiez pas comme les autres filles ? Vous en tirez même une certaine fierté? Et si cette attitude était nocive pour la condition des femmes?


L’illustratrice Julie Hang, repérée par nos consœurs de Madmoizelle, a récemment posté une de ses œuvres sur son compte Instagram. On y voit une jeune femme dire qu’elle n’est pas comme les autres filles parce que… « Les autres filles font du shopping. Moi, je préfère jouer à des jeux vidéos ». « Les autres filles portent des hauts talons et des jupes courtes. Je préfère les sneakers et les t-shirts. » « Les autres filles restent en groupe. Je suis bien toute seule. » Vous avez déjà eu ce genre de pensées? Vous vous êtes toujours dit que vous ne ressembliez pas à la plupart des filles, que vous étiez « mieux » que ça? Vous avez été fière de vous éloigner des attributs que l’on qualifie traditionnellement de « féminins »?

Selon l’illustratrice, le phénomène « not like other girls », cette façon de se démarquer à tout bout de champ des autres filles, participe à l’inégalité hommes-femmes. Car cette attitude déprécie clairement les femmes et sous-tend que tout ce qui est féminin est nul, par définition. Comme si être femme revenait à être une pleurnicharde, une godiche, une faible. Comme si aimer les choses “girly” nous empêchait d’être intelligente, forte, puissance, unique. Et de grimper les échelons.

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“Je suis comme toutes les filles”


Pour endiguer ce phénomène, une solution: se serrer les coudes! Il faudrait déconstruire les clichés sur les filles car nous sommes toutes uniques et multifacettes. Nous aimons toutes (ou pas) mettre du vernis et mater des films violents parfois, jouer à des jeux vidéos tout en nous extasiant devant un chaton. Et ça ne fait pas de nous des êtres inférieurs aux mecs. C’est en ce sens qu’a été créé le compte instagram « I’m Like other girls », par deux jeunes artistes newyorkaises, qui montre que nous sommes toutes femmes avant tout, malgré nos différences. Cette nécessité de se rassembler et de se soutenir, est ré-apparue notamment à cause de l’affaire Weinstein et le mouvement #MeToo. Ces évènements ont montré l’urgence de mettre en commun notre vécu de femmes et de faire preuve de sororité, pour contrebalancer en quelque sorte la domination masculine. Comme le disait déjà Simone de Beauvoir dans Le Deuxième Sexe, “la solidarité entre femmes est le début de l’égalité entre les femmes et les hommes.”

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C’est quoi, la sororité ?


L’usage du terme « sororité » comme expression féministe remonte aux années 70, lors de ce qu’on appelle la deuxième vague du féminine. Elle définit une solidarité entre femmes, l’émergence d’un « nous femmes », pour contrer cette jalousie et rivalité qui survient souvent entre elles. Une compétition souvent encouragée par les hommes. Combien de pères n’ont-ils pas, parfois sans le vouloir, comparer la beauté, l’intelligence ou la douceur de leurs filles? Combien d’hommes n’ont-ils pas flatter l’égo de la fille qu’il désirait en la comparant avec sa meilleure amie? La société en général nous enseigne à nous comparer dès notre plus jeune âge, dès notre plus tendre enfance, notamment pas le biais des contes, comme l’explique le livre très intéressant Ton histoire fait ta force de Elle Luna et Susia Herrick. Dans le grand classique qu’est Cendrillon, une petite fille devient orpheline et puis bonne à tout faire. Grâce à une robe et une célèbre paire de chaussures, Cendrillon se rend au bal et est si belle que le prince charmant tombe amoureux d’elle. Ce qui attise la jalousie de sa marâtre et de ses belles-sœurs.Vous la voyez l’image qui s’immisce perfidement dans la tête des petites filles?

À ce propos, n’hésitez pas à regardez le Ted Talk de Charlie Danger (ci-dessous), qui explique à quel point nous avons le réflexe de nous comparer aux autres femmes, que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans le monde du travail. Selon elle nous aurions un intérêt évolutif à nous comparer aux autres. Être plus jolie nous donnerait un avantage en amour d’un point de vue reproductif, tout d’abord, mais aussi dans le marché du travail et même face à la justice, selon certaines enquêtes. Sans parler des nombreuses publicités qui hissent la beauté au rang d’objectif de vie.

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Etre une fille n’est pas un défaut


Alors, pour briser les lignes, si on arrêtait de se comparer aux femmes? Si on faisait preuve de bienveillance les unes avec les autres? Arrêtons de critiquer les autres filles, de les trouver “trop filles”. Nous ne sommes jamais “trop filles”. La féminité — qui n’est d’ailleurs pas du tout l’apanage des femmes — est une force. La sensibilité, l’intuition, la douceur sont des qualités tout aussi belles que la rigueur ou la force physique. Considérer les attributs féminins comme une force et non comme une faiblesse est un bon point de départ pour renverser les schémas du patriarcat. Amen, mes sœurs!

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