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L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes attaque Twitter en justice

Kathleen Wuyard

Déserté par de plus en plus de femmes, cibles d’une fange machiste verbalement violente qui prolifère sur Twitter, le réseau social est désormais traîné en justice par l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, qui lui reproche d’avoir refusé de supprimer des images intimes diffusées sans le consentement de la personne photographiée.


Du revenge porn, donc, pratique condamnée par la loi en Belgique ainsi que dans de nombreux autres pays, mais face à laquelle Twitter ferme les yeux. Compétent pour gérer les victimes de cette pratique, qui consiste à diffuser images et vidéos intimes d’une personne sans son consentement, l’Institut avait contacté Twitter l’été dernier après avoir été sollicité par une victime de revenge porn. Surprise: le réseau social avait refusé de retirer les images incriminées, ce qui consiste en une violation de la récente loi belge interdisant la diffusion non-consensuelle de clichés intimes.

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Twitter face à ses responsabilités


Un refus qui n’est pas systématique, mais qui s’inscrit dans un mécanisme de dissuasion des victimes qu’a dénoncé l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes à nos confrères de L’Avenir. “Twitter ne supprime les images problématiques qu’après plusieurs mois. De plus, la procédure nécessite que la victime transmette des données personnelles”. Et Michel Pasteel, directeur de l’Institut, de rappeler que s’ils ciblent en premier lieu les personnes à l’origine de la diffusion des images, “les médias sociaux doivent également assumer leurs responsabilités et ne pas décourager voire dissuader les victimes”. Pour rappel, en Belgique, le revenge porn est désormais punissable d’une peine d’emprisonnement allant de six mois à cinq ans ainsi que d’une peine amende de 200 à 15 000 euros.

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