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Le témoignage rafraîchissant (et nécessaire) d’une ““blogueuse pauvre””

Kathleen Wuyard

Sur Le carnet pétillant, on suit les aventures d’une étudiante belge de 19 ans, sa passion pour la mode, les voyages, les séries... Et puis son témoignage de “blogueuse pauvre” aussi, un article qui fait l’effet d’une bouffée d’air frais pendant que les influenceurs paniquent parce qu’ils vont devoir indiquer la mention “publicité”.


Impossible ces derniers jours d’être passée à côté de la tempête qu’a suscité sur les réseaux l’annonce par le SPF Economie de régulations destinées aux influenceurs. Notamment, l’obligation -déjà applicable aux médias- d’indiquer clairement sur tous leurs réseaux quand un article est en réalité une publicité. Car avec parfois plusieurs centaines de milliers de followers qui lisent compulsivement les clichés de #sunset à la plage ou des #outfitoftheday les influenceurs (et leur public) sont une cible de choix pour les marques. Et si certains sont très honnêtes quant aux privilèges qu’ils reçoivent, d’autres se contentent d’étaler les images d’une vie de rêve faite de restaurants étoilés, vêtements de couturier et échappées exotiques sans jamais spécifier si tout ça est payé de leur poche ou généreusement offert par l’une ou l’autre marque. Un train de vie à mille lieues de celui de l’auteure du Carnet pétillant, qui a pris la plume pour raconter sa vie de “blogueuse pauvre”... et les avantages qu’elle y trouve.

Je suis pas riche. Je n’ai pas une vie de rêve. Désolée de casser un mythe – encore. Mais je pense qu’il n’y a pas besoin d’avoir une vie parfaite et d’être riche pour être blogueur.


Une prise de conscience qui a démarré à la lecture d’un commentaire. “Il y a quelques mois, je suis tombée sur un commentaire Facebook disant que pour être une bonne blogueuse, il fallait faire des investissements : une blogueuse mode doit acheter des vêtements pour pouvoir faire des looks avec des liens valides, une blogueuse beauté doit acheter des produits pour être capable d’en parler après un test, une blogueuse voyage doit voyager pour pouvoir donner des bonnes adresses, …” Sauf que tout le monde ne se reconnaît pas dans cette vie, et pour l’auteure du Carnet pétillant, c’est tout sauf nécessaire. “Oui, on peut faire des investissements et dépenser de l’argent pour le blog mais ce n’est pas la seule solution pour être une bonne blogueuse. Je pense qu’il y a d’autres cartes à jouer et ce n’est pas parce que l’on joue ces autres cartes qu’on sera moins bien”.

Être une blogueuse pauvre, cela booste la créativité. Hé oui. Tu n’as pas d’argent pour t’acheter telle paire de chaussures ou tel produit de beauté, il faut bien trouver d’autres sujets. Tu dois donc réfléchir, te creuser la tête, te servir de ce que tu as. Et tu dois créer du contenu avec les moyens que tu as.


D’autant que faire avec les moyens du bord permet aussi “d’atteindre un public plus large. Je pense que parler de produits que les gens peuvent tester est plus intéressant que de leur parler de produits dont ils ne pourront que rêver”. Et de rappeler à ceux et celles qui voudraient se lancer que “l’argent ne devrait pas arrêter les gens et ne devrait pas les limiter dans la création de contenu”. D’autant que “parler de produits que les gens ne peuvent pas s’acheter, cela crée de la frustration, de l’envie et ce n’est pas sain comme sentiments”. Tiens, et si on suivait ce conseil et qu’on arrêtait de mater compulsivement les stories de cette influenceuse qui nous insupporte mais dont on tient quand même à espionner chaque #shoppinghaul ?

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