Pour cet auteur à succès, c’est l’intelligence artificielle qui vaincra le COVID-19
Alors que le COVID-19 n’en finit pas de faire des victimes et qu’un vaccin est attendu avec impatience, pour l’auteur de thriller à succès JR dos Santos, cela ne fait pas l’ombre d’un doute: l’intelligence artificielle va jouer un rôle crucial dans la lutte contre la pandémie. Et l’auteur portugais de mettre en garde au passage contre les atteintes aux libertés individuelles.
Dans son dernier thriller, “Immortel”, paru en français en septembre dernier, JR dos Santos n’a pas raté l’opportunité d’inclure l’une ou l’autre référence au COVID-19. Logique, car suivre l’actualité est le métier d’origine de ce journaliste, présentateur star du journal de 20h au Portugal, et auteur de thrillers traduits dans près de 20 langues et écoulés à des millions d’exemplaires dans le monde. Dans son dernier roman, après avoir annoncé la naissance de deux bébés génétiquement modifiés, un scientifique chinois disparaît. La presse internationale commence à poser des questions, les services secrets tentent de trouver des réponses, un homme contacte Tomás Noronha à Lisbonne. Celui qui se présente comme un scientifique travaillant pour la DARPA, l’agence pour les projets de recherche avancée de la Défense américaine, a besoin du célèbre cryptologue pour retrouver le savant disparu. Tomás découvre alors les véritables enjeux du projet secret chinois... Une trame narrative qui n’est pas sans rappeler les théories les plus folles circulant autour du COVID-19, à commencer par celle qui voudrait que tout ceci ne soit qu’un virus créé de toutes pièces par l’Empire du Milieu pour déstabiliser l’Occident.
Une intelligence artificielle aux effets bien réels
Une théorie complotiste à laquelle ne souscrit pas JR dos Santos, qui note toutefois quelques ressemblances entre sa fiction et notre réalité.
La Chine, une dictature dotée d’un système d’intelligence artificielle (IA) hautement sophistiqué qui contrôle entièrement sa population, est à l’origine de la propagation du virus Covid-19 à cause de ses pratiques de censure, c’est indéniable. Mais grâce à l’utilisation des applications et de l’IA, les Chinois ont rapidement réussi à contrôler l’épidémie”.
Deux traits contradictoires du régime chinois très présents dans “Immortel”, qui fait aussi la part belle à l’intelligence artificielle. D’ailleurs, JR dos Santos en est convaincu, c’est là que repose notre salut face à une pandémie qui ne montre pas vraiment de signes de faiblesse. “Si nous avons une chance de vaincre rapidement le COVID-19, ce sera justement grâce à l’Intelligence artificielle (IA). C’est ce que j’explique dans mon dernier roman ; avant, nous aurions mis une dizaine d’années pour mettre au point un vaccin. Aujourd’hui nous avons pu le faire en seulement quelques mois, les seules choses qui ralentissent la mise sur le marché du vaccin sont les tests et leurs très longs protocoles. Mais cette vitesse incroyable dans la recherche est le fruit de l’IA”. Une vitesse étourdissante qui a un prix.
“L’IA est utilisée pour contrôler l’infection des populations. La Chine a développé une application qui est aujourd’hui nécessaire si vous voulez entrer dans un magasin, un bâtiment public ou utiliser les transports publics. Si l’application vous a”ecte une couleur jaune ou rouge, ce qui signifie que vous êtes suspecté d’être infecté ou que vous êtes infecté, vous ne pouvez pas entrer dans les lieux publics, vous devez vous confiner à votre domicile et attendre votre guérison” explique JR dos Santos.
Bien sûr, cela peut paraître choquant pour une société libérale comme la nôtre, qui craint toujours la menace d’une société orwellienne à la Big Brother... mais cela ne devrait pas. Des démocraties comme la Corée du Sud et Taïwan ont utilisé des systèmes d’IA similaires et ont réussi à éradiquer l’épidémie de leurs pays en quelques mois”.
Et l’auteur portugais d’affirmer que “les raisons sanitaires doivent prévaloir sur les raisons idéologiques. Cela dit, je ne me fais pas d’illusion sur le fait que nos sociétés libérales occidentales n’accepteraient pas de restreindre nos droits fondamentaux à la liberté pour mettre fin à la pandémie de COVID-19”. Dont acte, 9 mois après l’arrivée de l’épidémie en Europe, où elle est encore loin d’être éradiquée.
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