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En Argentine, la légalisation de l’avortement échappe de justesse aux femmes

Kathleen Wuyard

Chez nous, il a été acquis rudement par les générations précédentes, mais dans de nombreux pays, le combat pour l’avortement légal continue. Par exemple en Argentine, où la lutte a rencontré un nouvel obstacle au Sénat ce mercredi.


31 “oui” et deux abstentions n’ont pas le fait le poids contre les 38 sénateurs qui ont voté contre la dépénalisation de l’avortement au pays du pape François. Un pays moderne, mais toujours profondément religieux, où le poids des convictions pèse toujours lourd sur la société. Le 14 juin dernier déjà, le projet de loi avait été adopté de justesse par les députés argentés, avec seulement 129 voix pour et 125 contre. Un vote néanmoins révolutionnaire, qui n’aura pas été réitéré ce mercredi au Sénat.

Et la déception d’enflammer le pays, où militantes, citoyens engagés et féministes se sont mobilisés sans relâche ces derniers mois. Si les militants anti-IVG rassemblés devant le Congrès ont accueilli la nouvelle du vote avec des feux d’artifice, de l’autre côté de la place, ceux et celles qui s’étaient battus pour la dépénalisation de l’avortement durant les 14 premières semaines de l’accouchement on laissé cours à leur tristesse.

Avorter dans la clandestinité


Pour le moment, la loi argentine autorise uniquement les avortements en cas de viol ou si la santé de la mère est menacée par la grossesse ou l’accouchement. Selon les chiffres recueillis par le ministère de la Santé, il y aurait au moins 350 000 avortements illégaux en Argentine chaque année. Un chiffre que les estimations non-officielles évaluent plutôt à 500 000. Avec tous les dangers que les avortements clandestins représentent pour la santé des femmes contraintes d’avoir recours à ces pratiques.

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Alors mercredi, battues de justesse, celles qui rêvaient de disposer de leurs corps librement on laissé couler leurs larmes librement. Sans renoncer pour autant. Rassemblées sous leurs foulards verts, symbole de la lutte contre l’avortement, les Argentines ont encore un long chemin devant elles, mais elles sont prêtes.

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