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Ça y est, Donald Trump a complètement perdu la tête

Kathleen Wuyard

Depuis l’élection de Donald Trump à la présidence, les États-Unis semblent coincé dans un cauchemar sans fin, entre prises de position hallucinantes et décisions politiques consternantes. Ce mardi, le locataire de la Maison Blanche semble avoir complètement touché le fond en claquant la porte du Conseil des Droits de l’Homme.


Petit rappel, d’abord, des fonctions de ce Conseil qui dépend des Nations-Unies: cet organe intergouvernemental examine notamment périodiquement tous les pays membres du point de vue des droits de l’homme, mais est également chargé de dénoncer d’éventuels abus de ceux-ci qui seraient constatés. En 2006, déjà, lors de sa création, George W. Bush, alors président des États-Unis, avait fait preuve d’une position très critique à son égard. Ils avaient d’ailleurs préféré se tenir à l’écart lors des réunions préparatoires, avant de finalement le rejoindre avec un mandat allant jusqu’en 2019. Une date butoir qui ne sera pas atteinte puisque l’ambassadrice US au sein de l’ONU Nikki Haley a annoncé que son pays se retirait du Conseil.

Hypocrite et égoïste


Et d’en profiter pour qualifier au passage cet organe de “source d’embarras”, “hypocrite” et “égoïste”. La cause du courroux américain: un traitement considéré comme injuste envers Israël.

Le Conseil des droits de l’homme a fait passer cinq résolutions contre Israël. C’est plus que ce qui a été adopté en tout contre la Corée du Nord, l’Iran et la Syrie.


Et Nikki Haley d’ajouter que “nous prenons cette mesure parce que notre engagement ne nous permet pas de continuer à faire partie d’une organisation hypocrite et servant ses propres intérêts, qui fait des droits de l’homme un sujet de moquerie”. Sauf qu’en matière de droits de l’homme bafoués, les États-Unis ont justement une sacrée poutre dans l’oeil en ce moment.

Un danger planétaire


Difficile en effet de justifier de quelque manière que ce soit la décision qui a été prise par le gouvernement Trump de séparer les enfants de migrants de leurs parents. Une décision qui a d’ailleurs été vivement critiquée ces derniers jours par la planète entière, et pas mal de membres du Conseil. Concrètement, si Washington impute son départ au traitement d’Israël par le Conseil, il s’assure ainsi une certaine forme de liberté, loin des évaluations régulières de la situation du point de vue des droits de l’homme. Et de ce fait, Donald Trump prouve avoir bel et bien perdu la tête. Et être un danger réel bien au-delà de ses propres frontières.

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Après avoir quitté l’accord sur l’environnement pour pouvoir polluer tranquille, annoncé unilatéralement qu’il allait taxer plus lourdement les importations mais aussi s’être retiré de l’accord sur le nucléaire avec l’Iran, Trump démontre une fois de plus qu’il n’en fait qu’à sa tête. Sa solution, plutôt que de rentrer dans le rang: quitter tous les organes qui risqueraient de s’opposer à sa politique insensée. Un comportement d’autant plus effrayant qu’il est d’ordinaire réservé aux régimes totalitaires, et pas à un pays que beaucoup voient encore comme le leader du monde libre. Une liberté de plus en plus menacée par un irresponsable trop bronzé qu’on verrait décidément avec grand plaisir quitter la Maison Blanche.

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