Amnesty dénonce le harcèlement et le sexisme dans les lieux publics
À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Amnesty s’engage une nouvelle fois pour les victimes de harcèlement, de sexisme et de violences sexuelles avec une oeuvre d’art installée en plein Bruxelles.
Prendre le bus, le métro, s’asseoir dans un parc. Des gestes du quotidien qui peuvent parfois paralyser. Amnesty International dénonce les atteintes aux libertés des femmes qui sont toujours aussi nombreuses à être victimes de propos et de gestes à caractères sexistes et sexuels dans les lieux publics, que ce soit dans les parcs, les transports en commun ou tout simplement en rue.
“Diverses études montrent qu’une écrasante majorité de femmes a déjà vécu du sexisme dans l’espace public. Leur déplacement devient souvent un calvaire et nous considérons qu’il s’agit d’une atteinte à leur liberté de se déplacer en toute sécurité”, dénonce Valérie Michaux, qui dirige le secteur des campagnes d’Amnesty International. “Il est temps d’agir et de prendre les mesures qui s’imposent pour que les femmes ne se sentent plus en insécurité dans les espaces publics et puissent se déplacer sans risquer d’être insultées ou agressées”.
Pour représenter le quotidien anxiogène des femmes, Amnesty a installé un banc différent des autres dans un parc. Une main menaçante y trône, pour représenter la perception d’une femme victime de harcèlement. “Ce banc va permettre de lancer la conversation et autour du harcèlement de rue, mais surtout il a pour but de conscientiser le public, victime ou témoin, à réagir face à ce type de comportement inacceptable”.
Au-delà de cette action, 10.000 sifflets seront distribués dans le métro de la STIB ainsi que dans les bus de la TEC en cette journée du 8 mars.
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