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Comment gérer un resto quand on se remet d’un trouble alimentaire

Kathleen Wuyard

Si une sortie au resto est réjouissante pour la plupart des gens, pour quelqu’un qui se remet d’un trouble alimentaire, la perspective provoque plutôt angoisse et stress. Pour parvenir à profiter du moment quand même, experts de la santé et malades en “rémission” partagent leurs bons conseils.

1. Planifier à l’avance


Pour quelqu’un qui souffre d’un trouble alimentaire, l’inconnu peut-être pétrifiant. Si une sortie au restaurant se prépare, mieux vaut se procurer le menu et réfléchir sereinement à quoi commander. Même si l’objectif final est de se libérer de ses démons, devoir choisir en quelques minutes sous les regards anxieux des autres convives ne fera rien pour l’atteindre plus rapidement. On fait son choix au calme, et on s’y tient quand on arrive au resto.

2. Montrer l’exemple


Un trouble alimentaire change complètement la perception de la nourriture de la personne qui en souffre. Notamment, une perte totale du plaisir de manger. Sans toutefois tomber dans la caricature, si vous partagez un repas avec une personne souffrant d’un trouble alimentaire, rien de tel que de manifester le plaisir que vous prenez à vous régaler. Ou comment montrer le bon exemple plutôt que d’associer des sentiments de culpabilité au fait de manger.

3. Ne pas attirer l’attention sur une seule personne


Même si cela part certainement d’un bon sentiment, mieux vaut éviter d’ostensiblement vous préoccuper de l’assiette des autres, surtout de celle de quelqu’un qui souffre d’anorexie ou de boulimie. Les pics de stress peuvent accentuer les symptômes, et on évite donc d’en rajouter.

4. Savourer la conversation


Manger à l’extérieur ne se limite pas à ce qu’il y a dans l’assiette mais est également l’occasion de profiter de ses proches et de discuter à bâtons rompus. Surtout, on évite les sujets stressants et on alimente la conversation de sujets positifs et agréables pour rappeler à son cerveau malmené à quel point l’expérience peut être agréable.

5. Avoir un soutien à table


Avant de se rendre au restaurant, on n’hésite pas à faire part de ses craintes à quelqu’un qui y sera aussi. Voire même, on met au point un petit code pour pouvoir communiquer sans attirer l’attention de toute la tablée. De cette manière, si un pic d’angoisse surgit ou qu’on sent que les anciens démons reviennent, on peut demander de l’aide discrètement. On prétexte une envie urgente de faire pipi ou de prendre l’air et on fait le point calmement avec sa personne avant de retourner à table.

6. Se fixer un objectif


Si cela fait trois ans qu’on est rongée par l’anorexie, s’imaginer manger un menu 8 services relève de l’impossible. Commander un plat, une petite soupe ou une salade et les manger sans déjeter, par contre, c’est tout de suite plus réaliste. On se fixe un objectif qu’on se sent capable de réaliser, et on tente de s’y tenir.

7. Choisir un endroit calme


Si l’ambiance du restaurant est bouillonnante ou qu’il est particulièrement bruyant, cela peut s’avérer stressant et provoquer le retour de mécanismes destructeurs dont on essaie de se débarrasser. On choisit un endroit apaisant, où on pourra profiter du moment présent en tout quiétude.

8. Débriefer


Qu’on le fasse avec un proche, un thérapeute ou bien avec soi-même, on débriefe. Qu’est-ce qui s’est bien passé? Que pourrait-on améliorer? De quoi est-on fière? On ne néglige pas le négatif, mais on met l’accent sur le positif pour continuer à aller de l’avant.

9. Faire preuve de bienveillance


Surtout, on ne se laisse pas décourager, et on se rappelle l’essentiel: le tout n’est pas d’être parfaite, c’est de faire des progrès.

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