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© Instagram @wearpool

RENCONTRE: Marine de Waziers de Pool, un projet de seconde-main pas comme les autres

Camille Hanot
Camille Hanot Journaliste

Arriver à ce  que l’on regarde un vêtement pour ce qu’il est et non pour sa marque, tel est l’objectif de Marine de Waziers avec Pool. Un concept  bien cogité de vente de vêtements de seconde-main.


Ce sont des vêtements ‘nus’, comprenez dépourvu de marques, que Marine de Waziers accroche sur ses tringles. Sur les t-shirts, robes et jupes de seconde-main ‘signés’ Pool, Marine remet des étiquettes mais uniquement avec les infos qu’elle estime nécessaires à l’achat, soit la composition du tissu, la provenance, la taille et les instructions de nettoyage. «J’ai travaillé dans le secteur du marketing, construire un univers autour d’une marque pour rendre un vêtement désirable, je connais. Mais finalement, lorsqu’il n’y a plus d’étiquette, on est obligé de regarder le vêtement pour ce qu’il est.» L’objectif de Marine est clair: elle souhaite que ses clientes achètent un habit qu’elles aiment et qui leur va et non pas une pièce tendance ou juste griffée d’une marque de luxe. «J’ai constaté chez les clientes de Pool que lorsqu’il n’y a pas d’étiquette, elles perdent tous leurs repères. Moi j’ai envie qu’elles comprennent qu’on a des repères à l’intérieur de soi et qu’il faut leur faire d’avantage confiance.» La finition, la doublure, la qualité du tissu, la coupe, sont autant d’éléments à prendre en considération lors d’un achat. C’est d’ailleurs sur ces caractéristiques que Marine fixe ses prix de 6 à 66 euros.

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Le seconde-main différent


Avant de lancer Pool, Marine avait une société de robes de mariée. A cette époque déjà, elle accordait beaucoup d’importance aux traçages de ses tissus. Si elle pouvait dire d’où venait chaque élément de ses robes de mariée, ce n’était pas le cas pour ses propres vêtements… Lorsqu’elle a arrêté cette activité, Marine a consacré du temps au site «Rank A Brand» qui classe les marques en fonction de leur durabilité. Au fil de son cheminement, Marine a décidé d’agir et de s’attaquer dans un premier temps à la fin de vie des vêtements. Mais elle l’admet, elle n’était pas une grande amatrice des boutiques de seconde-main. C’est après avoir identifié les raisons pour lesquelles, elle n’aimait pas y mettre les pieds qu’elle a décidé de lancer Pool: du seconde-main différent. «Avec Pool, j’essaye de faire en sorte que l’ancien propriétaire, son odeur par exemple, ne soit plus présente.» Marine nettoie les vêtements, les emmène au pressing, les repasse… Elle souhaite qu’une pièce de chez Pool puisse être portée directement. Si Marine veut neutraliser l’ancien propriétaire du vêtement, elle ne veut cependant pas mentir. «Lorsqu’il nécessite une réparation, j’utilise un fil jaune. Je ne veux pas cacher la vie du vêtement, simplement masquer son ancien propriétaire.»  L’autre aspect auquel Marine apporte de l’importance, c’est le lieu où elle organise, plus ou moins tous les deux mois, ses ventes Pool. «J’ai envie de trouver un endroit sympa où on a envie de flâner et d’avoir un peu la même expérience que dans une boutique qui vend du neuf.»

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Des vêtements mais pas seulement


Pool est loin d’être uniquement de la vente de vêtements de seconde-main. C’est un concept. Il y a quelques mois, Marine lançait par exemple un atelier de réparation auquel pouvaient assister toutes les personnes désireuses de raccommoder leurs vêtements. Elle a aussi organisé une conférence sur le textile pour que les gens apprennent à lire les étiquettes. Son premier conseil lorsque l’on regarde une étiquette? Essayer d’éviter les mélanges de matières car pour le recyclage, c’est plus compliqué.

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