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© Getty Images

#Lundi14Septembre: pourquoi il faut continuer à s’habiller comme on veut

Justine Rossius

Hier, le lundi 14 septembre, les filles ont décidé d’envoyer valser les règles des écoles, en se présentant en cours dans « la tenue de leur choix ». Des tenues pourtant considérées comme provocantes par certains établissements.


 

Le mouvement a débuté en France, mais très vite, la Belgique a emboîté le pas. Baptisé simplement #lundi14septembre sur les réseaux sociaux (et en particulier sur TikTok, où il a vu le jour), il invitait les filles à se rendre à l’école habillées comme elles le souhaitaient ce lundi 14 septembre. Car s’habiller comme on le souhaite, quand on est une fille, c’est encore parfois devoir aller à l’encontre de règles sexistes, en arborant des tenues jugées « provocantes », « indécentes » par certains établissements. Ce hashtag fait notamment suite à un événement qui a eu lieu en France le vendredi 11 septembre : une jeune fille a écopé d’une heure de suspension pour avoir porter une tenue trop « osée », dans son lycée de Boulogne-sur-mer. Et le mouvement a bien pris : des milliers de jeunes filles ont photographié l’outfit choisi pour ce lundi 14 septembre.

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Qui n’a pas déjà vécu cette expérience en secondaires… Se retrouver punie pour avoir osé porter un t-shirt à fines brides, ou un cropped top laissant dévoiler un bout de ventre. Ces vêtements sont encore en principe interdits par le règlement d’ordre intérieur des établissements, mais au nom de quelle logique? Difficile de ne pas y voir une certaine logique sexiste, qui considère qu’une fille habillée de manière dénudée provoque les mecs de la cour de récré. Si ça n’a l’air de rien au premier abord, apprendre aux filles à dissimuler leur corps en développant la peur du regard des hommes peut impacter durablement leurs comportements plus tard. Cela peut faire germer en elles l’idée qu’elles jouent un rôle dans les agissements déplacés des hommes. Autrement dit, cela peut les faire culpabiliser si elles se retrouvent un jour confrontées à du harcèlement, des agressions et des viols. Sans oublier le pendant masculin de la situation : réprimander des femmes pour leur tenue, c’est transmettre aux hommes le message qu’un corps non dissimulé est une invitation.  C’est, encore une fois, mettre l’homme dans une posture passive, dépendant de ses pulsions de « mâle ». Voilà pourquoi le 14 septembre devrait avoir lieu tous les jours.

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