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L’Irlande va organiser un référendum pour l’avortement

Justine Rossius

Jusqu’à présent, l’avortement est totalement interdit en Irlande, à de rares exceptions près. Mais le gouvernement vient de donner son accord pour la tenue d’un référendum sur le sujet au mois de mai.


 

Ce lundi 29 janvier, le premier ministre irlandais a annoncé que le gouvernement allait organiser un référendum sur l’avortement à la fin du mois de mai. “Selon moi, il faut décider s’il faut continuer de stigmatiser et de pénaliser nos sœurs, nos collègues et nos amies et si nous sommes prêts à faire un choix collectif pour exprimer notre empathie et notre compassion” a-t-il expliqué. Quant à la date exacte du référendum, elle ne sera connue qu’après les débats parlementaires et le vote d’une loi.

 

La législation la plus restrictive d’Europe


Actuellement, rappelons que l’IVG est interdite en Irlande et passible de 14 ans de prison, ce qui en fait le pays le plus restrictif en la matière en Europe. Seul un référendum pourrait modifier le 8e amendement inscrit dans la Constitution du pays depuis 1983 qui interdit aux femmes d’y avoir recours. En 2012, toutefois, la loi avait un peu changé, laissant place à une exception en cas de risque mortel pour la mère. Cette exception avait été faite à la suite d’un scandale: une jeune femme était décédée après que les médecins refusent d’interrompre sa grossesse à risques. Aujourd’hui, des milliers d’Irlandaises se déplacent à l’étranger pour avorter (notamment au Royaume-Uni) ou commandes des pilules abortives en ligne. Des pratiques dangereuses, illégales et sans contrôle, comme l’a rappelé le premier ministre irlandais Leo Varadkar.

 

56 % des Irlandais sont pour l’IVG


Lors du référendum annoncé, les Irlandais devront donc se prononcer sur l’avortement. Ils auront deux choix: le libéraliser ou le conserver comme dans la législation actuelle (avec l’exception de menace de vie pour la mère). Selon le dernier sondage réalisé par l’IPSOS/MRBI, 56 % des personnes interrogées sont favorables à l’idée de légaliser l’accès à l’IVG jusqu’à 12 semaines de grossesse. 29 % sont contre. Le sujet est donc particulièrement clivant dans ce pays, réputé pour être assez conservateur.

 

A propos du droit à l’IVG:

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