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Lettre ouverte à Martin: le coup gueule d’un restaurateur aux clients qui ne viennent pas

Camille Hanot
Camille Hanot Journaliste

Sur Linkedin, un restaurateur parisien a décidé de s’insurger contre tous les “no-show”; ces clients qui réservent une table et ne se pointent finalement pas. Découvrez “la lettre ouverte à Martin qui a presque fêté ses 30 ans chez nous hier soir.”


Pour ses 30 ans, Martin avait réservé chez nous. Une table de 8, un samedi soir, dans un restaurant parisien. Nous avions, comme la réservation le demandait, préparé les bougies. Pour les cotillons, ce n’est pas le style de la maison, mais les équipes commençaient à se chauffer la voix pour apporter le gâteau. Vous vous dites : et alors, où est l’histoire ? L’histoire c’est qu’au final, l’équipe n’a pas chanté. Le gâteau, lui, n’a pas été servi. Et la table a été dressée pour rien. Car Martin n’est finalement pas venu. Et qu’il n’a pas prévenu. Une histoire tragique ? Un accident de voiture ? Une pub pour la sécurité routière ? Non. Martin fait simplement partie des 25% de no-show de samedi dernier. Un samedi classique à Paris. Et ça commence à nous chauffer. Alors on va vous en parler.” Sur Linkedin, le restaurateur Jean a publié un coup de gueule intitulé “Lettre ouverte à Martin, qui a presque fêté ses 30 ans chez nous hier soir” où il s’insurge de ces clients qui réservent et finalement ne viennent pas sans décommander.

De plus en plus courant


Le cas de Martin n’est pas un cas isolé au contraire, c’est un phénomène bien connu dans le milieu de la restauration appelé dans le jargon un “no-show”. Concrètement, cela décrit: “un client qui réserve, mais qui ne se pointe pas (...) Le no-show ne prendrait certainement pas le temps d’annuler sa réservation, trop occupé qu’il est à courir vers un autre restaurant, à finalement rester chez lui, ou à finir son verre de vin en terrasse” écrit Jean.

Pire que de ne pas décommander, le “no-show” peut même reconfirmer sa réservation explique le restaurateur dans sa lettre ouverte. “Malgré nos relances, le no show ne viendra peut-être pas. Il vous dit “oui bien sûr”, mais il est hésitant. Il ne sait pas. Il n’est pas sûr. Il se garde une possibilité de. Pour au final changer d’avis, à la toute dernière minute.

Trop c’est trop


Si le restaurateur Jean a décidé d’en parler, c’est pour de multiples raisons mais notamment parce que le phénomène prend de plus en plus d’ampleur. “Comptez jusqu’à 25% de réservation non-honorées chaque soir.” Et vous vous en doutez, pour un restaurateur, cela peut être fatal!

Mais la raison de cette lettre ouverte, c’est aussi pour pointer du doigt cette idée selon laquelle “le client est roi”. Une phrase qui ne veut pas dire que le client à tous les droits...Comment ça vous ne prenez pas de réservation ?! Vous croyez que je vais faire la queue au bar ? Je vais vous plomber sur Tripadvisor ! ” écrit toujours Jean sur Linkedin.

Ce n’est pas tout


Jean aborde également une troisième réalité; “Un restaurant, c’est avant tout une entreprise. Avec des équipes, des frais, des emprunts. On a vite tendance à l’oublier, dans le tourbillon du service à tout prix, du client roi et de l’absence totale de considération pour celui qui reçoit. Mais c’est une réalité économique que de dire qu’un tel comportement est dangereux pour la survie des restaurants mais aussi dangereux pour l’avenir du Service avec un grand S, celui qui ne fait pas attendre le client dans le froid, devant la porte, le temps qu’une table se libère.”

À méditer! Car, comme Jean le rappelle la restauration est sans doute l’un des derniers services où l’on ne vous fait rien payer à l’avance. Un luxe qui risque de disparaître si les “no-show” continuent de se multiplier.

Pour lire dans son entièreté, c’est ici.

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