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Le mot choisi pour illustrer l’année 2018 est ““nomophobie”” et il y a de quoi avoir peur

Barbara Wesoly

Chaque année, le Cambrigde Dictionnary invite les internautes à élire le mot qu’ils jugent le plus représentatif des douze mois écoulés. Et c’est le terme “nomophobie” qui ressort cette fois gagnant de ce sondage. Un terme, qui loin d’être anodin, en dit long sur notre mode de vie et ses dérives.


Il n’a pas – encore – sa place au dictionnaire mais n’a pas attendu d’être dans les annales pour devenir partie intégrante de nos existences. Nomophobie. Un mot contraction de phobia (=peur) et no mo (=no mobile). “L’angoisse d’être éloigné de son smartphone ou incapable de l’utiliser”, selon la définition donnée par le Cambridge Dictionnary, ouvrage de référence britannique. Un terme qui n’aurait pu exister il y a dix ans et une peur aussi récente que désormais répandue.

Phobie connectée


À l’heure ou notre smartphone fait toujours plus office d’extension digitale de notre personne et de vecteur privilégié à nos rapports aux autres et à notre ouverture au monde, l’on paye aussi les travers de cette surconnexion. Notamment par la nomophobie et la peur de se retrouver coupé du réseau et en même temps privé d’une part de soi. Avec un degré d’anxiété tel qu’elle peut entraîner tous les symptômes classiques d’une phobie: tremblements, sueurs et effets de manque. Et qui, pour le Cambridge Dictionnary démontre que, partout dans le monde, ce type d’angoisse est si répandu qu’il était réellement nécessaire de lui donner un nom“.

Un palmarès déprimant


Nomophobie succède à populisme et paranoïaque, élus respectivement mots des années 2017 et 2016. Des termes qui tous trois racontent bien plus sur le climat actuel que de longs discours. Face à lui on trouvait “écocide”, génocide de l’environnement ou encore “gendergap” qui désigne les inégalités entre hommes et femmes. Deux autres principes tout aussi réjouissants. De quoi se prendre à rêver que celui de 2019 soit un hommage au positivisme ou une contraction de bonheur et d’espoir. Il nous reste douze mois pour redéfinir la donne.

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