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INDE: des femmes forcées de subir une ablation de l’utérus pour travailler plus

Justine Rossius

L’ONG Tathapi a signalé qu’en Inde, un nombre anormal de femmes avaient subi une ablation de l’utérus. Le but de cette opération? Les empêcher d’avoir leurs règles, pour qu’elles soient plus productives. Si vous avez envie de vomir, c’est normal!


 

Dans le district de Beed, à l’est de Bombay (Inde), 36 % des femmes qui travaillent dans les champs ont dû subir une hystérectomie, soit une ablation de l’utérus.

 

Une opération pour augmenter le rendement


Selon l’ONG indienne, Tathapi, qui défend les droits des femmes, ce pourcentage serait anormalement élevé par rapport au reste du pays, où la moyenne s’établit à 3,2 %. En trois ans, 4500 ablations ont été réalisées à Beed et aux alentours. Le but de cette opération? Empêcher les femmes d’avoir leurs règles, pour les rendre plus productives sur les champs.

Les employeurs des coupeuses de canne à sucre poussent souvent les femmes à procéder à l’opération pour qu’elles n’aient plus leurs règles, ce qui rendra leur vie plus simple et leur permettra, entre autres, de travailler sans interruption


 

Des opérations forcées par les employeurs


Ainsi, ce serait les employeurs qui commanderaient les opérations chirurgicales par des cliniques privées dans un seul objectif de rendement. Des cliniques qui ne comptent même pas de gynécologues dans leurs équipes. Selon certains témoignages, les médecins avanceraient l’argument du cancer du col de l’utérus pour faire peur aux employées et arriver à leurs fins. Les coupeuses devraient payer elles-mêmes les frais de l’opération, soit entre 20 000 et 40 000 roupies (250 et 500 euros). Notons qu’en moyenne, les coupeuses de canne à sucre commencent leur journée entre 2 et 4 heures du matin, pour gagner entre 30 000 et 35 000 roupies sur la saison, soit l’équivalent de 380 et 450 euros.

 

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