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Faut qu’on parle: les soup makers sont la recette du malheur

Kathleen Wuyard

Quelques légumes, un peu d’eau, et un repas sans effort, sur papier, les soup makers sont l’invention food la plus géniale du monde. Sauf qu’en vrai, il s’agirait plutôt de machines diaboliques créées pour nous torturer.

Pourquoi tant de haine? Pour le comprendre, il faut remonter aux racines du mal. Noël 2012, je reçois mon premier soup Maker, et immédiatement, c’est le coup de foudre. Non seulement il était vraiment joli avec ses couleurs chromées et ses courbes épurées, mais en plus il allait enfin me permettre de devenir la parfaite que j’avais toujours rêvé d’être. Le genre de meuf qui mange tellement de fruits et légumes par jour que sa peau ressemble véritablement à celle d’une pêche (le duvet en moins, merci) et qu’elle respire la santé 24/7, même après une mini nuit de sommeil.

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Marmite magique


Oui, j’avais placé de hauts espoirs dans mon soup maker. Faut dire que la machine tenait carrément de la magie: une poignée de légumes grossièrement coupés, de l’eau, un cube de bouillon, et hop, 20 minutes plus tard, y’avait plus qu’à déguster. Fini de devoir faire de la brunoise, revenir les légumes dans un certain ordre, et prendre des heures pour avoir un bol de soupe prêt à être savouré. Et le mieux, c’est que le soup maker, comme son nom ne l’indiquait pas, permettait également d’assembler viande et légumes pour faire des chilis et ragoûts ultra faciles. Autant dire que je pouvais donner mes poêles et ranger mes chaussures dans mon four, je n’avais plus besoin de rien.

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Recette compliquée


Sauf que. Quand quelque chose est trop beau pour être vrai, souvent (tout le temps), ça l’est. Et ici, en l’occurence, mon joli soupmaker qui promettait de préparer le repas pour deux personnes préparait en réalité des quantités plus adaptées à deux petites fées minuscules et délicates. Ou bien l’équivalent de deux assiettes de soupe, soit des quantités un peu maigres pour aller se coucher rassasié. Autre problème: pas évident de nettoyer un ustensile avec fil et prise intégré sans noyer le système électrique. Ce qui a fini par arriver au bout de quelques mois d’utilisation, le soup maker ayant rendu l’âme dans un feu d’artifice d’étincelles menaçantes sortant de la prise.

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Casse-tête


En vraie accro, je n’ai pas pris cette fin dangereuse pour le signe qu’il fallait que j’arrête. Que du contraire. Non seulement j’ai racheté un soup maker, mais un taille familiale cette fois, avec raccordement électrique amovible. Fini les portions rikiki ET le stress à chaque fois qu’il fallait laver la machine. D’ailleurs, ce modèle avait une option lavage. Une vaste blague que j’ai rapidement dû abandonner faute de manger des soupes assaisonnées chaque fois aux restes de la précédente. Et cette fois, ce n’est pas de la prise mais du soup maker en lui même que le court-circuit est venu. Parce qu’à moins d’avoir un doctorat en vaisselle, laver un récipient en s’arrangeant pour qu’il n’y ait pas une seule goutte d’eau sur le minuscule fil qui doit rester sec absolument sous peine de faire un court-circuit permanent, c’est impossible.

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Un cheveu dans la soupe


C’est comme ça qu’hier, sans rien m’annoncer, mon soup maker a préparé sa dernière soupe. Rien d’extravagant, un potage vite fait au cerfeuil surgelé. Si j’avais su, j’aurais préparé quelque chose d’un peu plus funky, mais il m’a lâché sans prévenir, et je m’en suis rendue compte ce midi, quand ma soupe a obstinément refusé de chauffer. Parce que voilà le genre de monstre qu’est le soup maker, une diva de la pire catégorie qui doit être lavée sans être mouillée, et qui n’a aucune honte à lâcher ses fidèles fans juste avant l’hiver, LA saison des soupes par excellence. De là à dire que le timing est tombé comme un cheveu dans la soupe, il n’y a qu’un pas, qu’on ne franchira pas: la soupe attend, justement, et il y a une flopée de légumes à émincer et à faire revenir. Adieu soup maker. Cette fois, c’est fini, pour de vrai.

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