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ELLE NOUS INSPIRE: Melissa Broder, la femme qui dédramatise la dépression

Justine Rossius

Melissa Broder, c’est la créatrice du compte twitter “So Sad Today” qui s’attelle à déconstruire le tabou qui pèse sur la dépression. Son recueil de textes sur le sujet va bientôt être traduit en français.


 

Qui est-elle ?


La Californienne a créé le compte Twitter So Sad Today en 2012. À la base, l’objectif était simplement de partager ses idées noires avec second degré et humour. En quelques années, elle est devenue une référence en matière de santé mentale, tout en se cachant derrière un pseudo. Ce n’est qu’un an avant la sortie aux USA de son recueil de texte que l’auteure a décidé de révéler enfin son identité en exclusivité au magazine Rolling Stone. Fin janvier, son bouquin va enfin être traduit en français.

 

Son combat : dédramatiser la dépression


Avec son bouquin et ses réseaux, Melissa Broder s’attaque à un problème de taille : le tabou qui pèse sur la dépression. Car comme le dit si bien Angèle, dans son titre « Tout Oublier » : « le spleen n’est plus à la mode, c’est pas compliqué d’être heureux ». Avouer que l’on souffre de dépression reste un cap difficile à passer, qui sonne encore comme un aveu de faiblesse. Pourtant, de toutes les maladies mentales, la dépression reste la plus fréquente. Elle toucherait 12 à 26% des femmes et 4 à 12% des hommes au cours de leur vie. Cependant, les mentalités sont doucement sur le point d’évoluer. Fin de l’année 2018, la blogueuse Garance Doré montrait l’exemple en écrivant un billet révélant sa dépression et sa prise d’antidépresseurs pour en sortir. Des séries telles que This is us ou 13 Reasons Why ont aussi permis de libérer la parole sur le sujet.

 

À lire aussi: le poignant témoignage de Garance Doré sur sa dépression.

 

Mieux vaut en rire qu’en pleurer


Mais ce qui caractérise aussi et surtout Melissa Broder, c’est l’humour dont elle fait preuve dans ses billets (au média Vice, notamment) et ses tweets. Elle parvient à parler de ses nombreux troubles (ses addictions à l’alcool, ses désastres amoureux) tout en faisant preuve de second degré. Un art compliqué, mais presque vital pour la Californienne. « L’humour est ma distance » répète-t-elle. Il n’y a qu’à regarder le titre des chapitres de son bouquin pour s’en convaincre : « L’art de ne jamais être la hauteur », « Aime comme si tu essayais de combler une vie existentielle sans fond avec quelqu’un qui s’y noiera », « Si t’es fier d’entendre des voix qui veulent ta mort, tape dans tes mains ». Un cynisme qui apparaît comme une manière de prendre du recul, de dédramatiser aussi. Et de nous rappeler que se confier et écrire peuvent être de précieuses thérapies.

 

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