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Comment vivre l’anxiété au quotidien

Peur de l’avion, angoisse à l’idée de rouler sur la neige ou encore stress de rencontrer ses beaux-parents, l’anxiété tout le monde la connaît. Seulement, chez certaines personnes elle se révèle une véritable souffrance quotidienne. Alors, comment la reconnaitre et comment la combattre ? On fait le point.


Plus jeune, je n’avais peur de rien, ou presque. D’aussi loin que je me souvienne, j’étais une vraie casse-cou, qui montait aux arbres, et qui ne se préoccupait pas du lendemain. J’imagine qu’on a tous eu cette période d’insouciance. Mais j’ai l’impression que dans mon cas, elle était exacerbée. Garçon manqué, je ne ratais jamais une occasion de me faire un bleu ou de salir mes vêtements. Et puis, petit à petit, c’est arrivé sans que je m’en rende compte.

Un fossé immense s’est creusé entre l’enfant que j’étais et l’adulte que je suis devenue, à tel point que j’ai l’impression que cette petite fille n’a jamais existé.


À quel moment ai-je commencé à me soucier tellement de la vie, au point qu’elle devienne une angoisse permanente? Aujourd’hui, cette légèreté enfantine a laissé place à une adulte paniquée, quotidiennement victime de ses angoisses irrationnelles et se posant mille questions. Le centre de mes préoccupations ? Que les gens que j’aime disparaissent subitement ou qu’un problème que je ne suis pas en mesure de contrôler arrive. Que je m’inquiète pour mes proches passe encore… Mais dernièrement, je suis passé à un tout autre niveau. Il y a quelques jours, j’ai commencé à m’inquiéter parce que je n’entendais plus mon voisin depuis deux jours. Je m’imaginais déjà appeler la police en suspectant sa mort. Extrême vous avez dit ?

Mais l’anxiété c’est quoi ?


L’anxiété “normale” ou saine n’est pas définie comme une maladie mais bien comme un état psychologique normal en réponse à un stress ou à un problème personnel. C’est donc un phénomène tout à fait naturel qui attire l’attention sur les possibles menaces à venir. Seulement, certaines personnes développent cet aspect de manière plus intense que les autres. On parle alors d’un trouble de l’anxiété. Dès lors, elle ne se traduit plus comme une réaction face à un quelconque danger mais bien comme un trait de caractère qui va modifier du tout au tout la vision du monde de celui qui en souffre. Il est important de souligner, que si vous connaissez quelqu’un qui est victime d’anxiété chronique, il ne faut surtout pas minimiser les faits. Effectivement, sa manière de fonctionner et de voir les choses n’est pas la même que la vôtre. Par conséquent, la dévaloriser ne ferait qu’accentuer le trouble. Il apparaît au contraire essentiel de se montrer compréhensif et bienveillant et de souligner ses efforts quotidiens pour entamer un processus de guérison qui peut parfois être très long.

Comment se manifeste-t-elle ?


En Belgique, 15,1% des femmes et 11,1% des hommes ont déjà connu des troubles anxieux au cours de leur vie. Tels que de l’anxiété sociale, des crises d’angoisse, des TOC, ou encore de l’anxiété généralisée qui se caractérise par un état de panique constant. Des troubles qui se manifestent avec une gravité et une intensité variable en fonction de chaque individu.

La plupart du temps le symptôme principal est un stress disproportionné par rapport à l’impact réel d’un événement. Comme s’il y avait une intolérance à l’incertitude de la vie.


Au niveau physique, l’anxiété peut se traduire par de la fatigue, des étourdissements, des palpitations, une forte agitation, des difficultés à rester concentré, des insomnies et même par des problèmes digestifs. L’anxiété peut par contre aussi se révéler positive et bénéfique dans certains cas. En effet, les personnes anxieuses auront plus tendance à se surpasser et à viser la perfection. Mais même alors, cela reste un trouble qui peut profondément handicaper la vie courante. Et peut mener à long terme à une dépression profonde, au diabète, et même à un risque plus élevé de trouble cardio-vasculaire.

Comment la combattre ?


Les personnes souffrant d’un trouble anxieux minimisent souvent le problème, ayant le sentiment que “ce n’est pas si grave”. Mais, même s’il ne s’agit pas d’une maladie, quelle que soit son intensité, l’anxiété peut être une source de souffrance et il faut la combattre. C’est pourquoi la première étape est de tenter d’en comprendre la cause et d’en évaluer la fréquence. Après cette prise de conscience, certaines personnes peuvent se sortir de la sphère anxieuse par leurs propres moyens alors que d’autres auront besoin d’aide extérieure. Parmi les “thérapies douces” il existe bon nombre de techniques auxquelles chacun sera plus au moins sensible, comme le sport, des exercices de respiration ou encore une activité créative, permettant de canaliser son attention. Et, même si c’est parfois difficile à accepter, quand le trouble est trop important et qu’il n’est plus vivable au quotidien, aller voir psychologue reste la meilleure des solutions.

Pour ma part, cela fait quelques mois que j’ai réussi à mettre des mots sur ce qu’il m’arrive. Petit à petit j’apprivoise cette anxiété à force de discussions avec des gens en qui j’ai entièrement confiance. Il n’est pas rare qu’elle surgisse sans prévenir et qu’elle m’empêche de raisonner correctement, de dormir, de me concentrer, d’avoir confiance (en les autres et en moi-même) et parfois même de simplement sortir de mon lit. Je la prends comme elle vient et elle fait désormais partie de moi. Mais, avec du recul, j’ai compris qu’il était essentiel de découvrir d’où elle vient et ne pas avoir peur d’en parler autour de soi. Cela permet à l’entourage de mieux comprendre cette souffrance et de l’apprivoiser à leur tour.

Quelques conseils pour réduire son stress :

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