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Les nostalgiques de ““The Hills”” vont adorer ““Made in Mexico”” sur Netflix

Kathleen Wuyard

Qu’il était doux de se lover devant MTV et de savourer les (més)aventures des gosses de riche de “The Hills”, dont le quotidien bling-bling en plein Los Angeles n’avait de cesse de nous fasciner. Depuis, entre les Chtis et les Marseillais, on nous montre des barakis en jogging, et mine de rien, ça fait moins rêver. Heureusement, “Made in Mexico” est là pour faire le plein de paillettes.


Le pitch: cette téléréalité filmée au Mexique, comme son nom l’indique, suit 9 personnalités on ne peut plus différentes mais toutes aussi flamboyantes et leur quotidien privilégié dans la capitale. Baptêmes en grande pompe, défilés de mode, amourettes, soirées arrosées... Entre Kitzia, la styliste originaire de la haute bourgeoisie mexicaine, Columba, sa BFF mannequin star et Liz, la blogueuse culinaire qui a tout plaqué à New-York pour suivre son fiancé, le casting rassemble pile le genre de personnages qu’on adore détester, et dont on suit obsessionnellement les aventures tout en rêvant de ce qu’on ferait si on disposait de leur compte en banque.

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Soit une version encore plus ensoleillée de The Hills, l’accent espagnol en prime, qui montre que les fameux “1%” ne sont pas forcément là où on les attend. Le genre de série qui se prête particulièrement au singe-watching coupable, d’autant que les séquences scénarisées et les dialogues scriptés sont encore plus flagrant que dans les téléréalités américaines de la belle époque, de “Laguna Beach” à “The Hills” en passant par “The City”.


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A l’heure où Donald Trump préside les Etats-Unis et n’a de cesse de vouloir construire un mur séparant le pays du Mexique, donnant des Mexicains l’image de voyous prêts à tout pour se la couler douce aux frais de Washington, “Made in Mexico” avait l’ambition louable de montrer une autre face du pays. Sauf que si le potentiel “guilty pressure” est clairement atteint, pour l’objectif sociologique, on repassera.

Classisme et visages pâles


Premier reproche: le casting, qui montre des protagonistes à la peau et aux cheveux clairs, peu représentatifs de la population mexicaine. Logique, puisque la plupart des stars de la série ne sont pas tant Mexicains que récemment installés à Mexico, à l’image de Liz, la blonde au teint pâle ou de Chantal, autre expatriée américaine qui a plaqué son boulot chez Vogue par amour. Autre problème: lorsque des personnes au teint mat apparaissent à l’écran, c’est parce qu’elles sont au service des protagonistes, ce qui a valu au show d’être accusé de classisme, soit la discrimination fondée sur la (non) appartenance à une classe sociale.


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Ainsi que le souligne le critique américain Kahron Spearman,

Il faut bien se rendre compte que le Mexique a un taux de pauvreté de 43%, ce qui veut dire qu’environ la moitié du pays est dans une situation précaire. “Made in Mexico” prend ces circonstances socioéconomiques, et fait tout en son possible pour montrer les conséquences désastreuses de l’exploitation.


Autrement dit, la série est à prendre exactement pour ce qu’elle est, une téléréalité délicieusement trashy, mais certainement pas représentative. Un peu comme les Marseillais, au fond: contrairement à ce que la série éponyme laisse penser, on pourrait jurer que Marseille n’est pas peuplée que de cagoles et de kékés.

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