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Dogs of Berlin, la série haletante parfaite pour une session de binge-watching

Kathleen Wuyard

Intrigue haletante, personnages complexes et quartiers branchés, Dogs of Berlin est le genre de série hautement addictive qu’on se binge-watche en 48h max. D’autant qu’outre son rythme effréné et son scénario bien ficelé, elle offre aussi une plongée glaçante (et nécessaire) dans l’envers de l’extrême-droite.


Plus précisément, la milice de Marzahn, un quartier de Berlin bien moins fréquenté par les touristes que Kreuzberg, Mitte ou Prenzlauer Berg, et pour cause: ici, la misère saute aux yeux, entre tours HLM déprimantes, nostalgiques de l’Est mal dégrossis et l’ombre menaçante du camp de concentration de Berlin-Marzahn, tenu de 1936 à 1943 pour enfermer les Tsiganes. Une époque que regrettent sans aucun doute Kurt Grimmer et ses acolytes, qui se réunissent dans une pièce aux couleurs du régime Nazi pour chanter les louanges des vrais Allemands au sang pur et cracher sur les “bougnoules”. Ils sont primaires, rasés et détestables, mais s’ils font peur, c’est surtout parce qu’ils montrent le véritable visage de l’extrémisme en Europe de nos jours: des gens dont on se dirait peut-être qu’ils sont un peu mal dégrossis, mais dont on ne se douterait pas qu’ils arborent des tatouages d’Auschwitz sous leurs vêtements et qu’ils rêvent de purger leur pays des allochtones. Un rappel nécessaire de l’importance de rester vigilant face à la dangereuse banalisation de l’extrémisme, qui n’empêche pas toutefois de savourer la série pour ce qu’elle est: un bijou de suspense, extrêmement divertissant.

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Entre guerre des gangs, plongée dans les bas-fonds des mafias turques et slaves, enquête de police et magouilles en tous genre, et puis apparitions récurrentes de ces fameux “chiens de Berlin”, la série est une immersion étourdissante dans la capitale allemande, et à aucun moment, la trame ne faiblit. L’intrigue est menée de main de maître, les surprises s’enchaînent, et il est compliqué de ne pas craquer pour Murathan, le biker sexy qui vient racketter la femme d’un des personnages principaux, et plus si affinités. Après Dark, Netflix met à nouveau en lumière la télévision allemande et ce que ses scénaristes et acteurs comptent de talent, et c’est extrêmement bien réussi. Avertissement, tout de même: une fois qu’on commence, il est quasiment impossible de s’arrêter de regarder. Les 10 épisodes durant chacun une heure, mieux vaut donc choisir son moment judicieusement pour pouvoir se les enfiler à la suite.

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