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Ôde à la musique, au cinéma et à la littérature en ces temps de confinement

Justine Rossius

Quand les bars sont fermés et que les copains ont déserté: ce qu’il nous reste, c’est la culture. Antidote magique aux angoisses que l’on ressent tous en ce moment.


Seulement une semaine, une petite semaine que nous sommes contraints de rester entre quatre murs. Une semaine que nous réfléchissons à comment occuper nos longues journées. Quelques jours aussi, que nous plongeons dans notre bibliothèque, surfons dans le catalogue Netflix et les playlists Spotify, à la recherche d’un peu d’air. Car à défaut de balades au grand air, c’est la culture qui nous fait respirer, qui apaise nos poitrines serrées après une heure de JT.

Les bedrooms DJ connaissent leur heure de gloire à coup de Facebook Lives, on s’échange nos vieux disques durs, on liste les grands classiques du cinéma qu’on va enfin avoir le temps de regarder, on ressort, de notre bibliothèque, les bouquins qu’on avait déjà tant aimés et les délaissés. Les spectacles online de l’Opéra de Paris nous excitent plus qu’un panier Monki. On se dit « Lis ça », « Écoute ça », « Regarde ça » entre copains.

On se surprend à danser seul, comme quand on était adolescents. Parce que la danse est notre essence. Pas juste en teuf le samedi soir. On déménage les guitares du grenier au balcon pour faire chanter les voisins. Ces mêmes voisins, dont on n’avait jamais entendu le son de la voix, fredonnent soudainement en chœurs. Et ça file des frissons.

On commence un journal de bord, parce qu’on avait oublié à quel point l’écriture est cathartique, que la plume est une caresse, quand on ne peut plus rien toucher. On retrouve nos crayons de couleur, on gribouille, on se met à l’aquarelle pour mettre un peu de couleur sur des pensées trop sombres.


On se créé des playlists, on les partage, on monte le son, car la musique est une présence. On réapprend à lire, vraiment, comme quand on avait le temps, à s’immerger dans une histoire en apnée, parce que la littérature est un voyage. Et que notre vol est annulé. On photographie des phrases, des extraits, parce que les mots ont le pouvoir de rassembler et d’éclipser la solitude. À 17 heures, on écoute Lou Doillon réciter des poèmes. Coïncidence ou pas, c’était l’heure des embout’ et des insultes au volant, dans notre “ancienne” vie. Rester à la maison pour sauver des vies. S’abreuver de culture pour rester à la maison, le cinéma, la musique et la littérature comme plus belles armes.

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